Nintendo : la justice britannique bloque l’accès aux ROMs piratées de la Switch
Nintendo poursuit sa lutte acharné contre les sites pirates spécialisés dans le partage de ROMs de jeux phares de la Switch. En effet, la marque nippone vient d'obtenir de la part de la Haute Cour de justice britannique le blocage de cinq domaines portant les marques NSW2U et NWSROM. D'après le constructeur, ces sites mettent à disposition un nombre important de titres de la console.
Depuis plusieurs années maintenant, Nintendo mène une lutte acharnée contre les sites spécialisés dans le partage de ROMs, ces copies illégales de jeux édités et développés par le constructeur. L'entreprise s'attaque également à tous ceux qui cherchent à pirater ces différentes machines pour proposer des kits de hack, utiles pour “pucer” votre console afin d'y lancer des jeux piratés.
En avril 2021, Nintendo a obtenu une première victoire en attaquant en justice le pirate Bowser, responsable du piratage de la Switch. Cet ancien membre de la Team Xecuter, un groupe de hackers, a été contraint de payer 10 millions de dollars de dommages et intérêts au géant japonais. Plus récemment, la plateforme RomUniverse a été obligée de supprimer toutes les copies piratés de jeux Nintendo en sa possession.
Renforcée par ses multiples victoires devant les tribunaux, Nintendo est déterminé à poursuivre sa croisade. Dans une demande d'injonction déposée devant la Haute Cour de justice britannique ce 2 décembre 2021, BigN a demandé une ordonnance de blocage de cinq sites web, en vertu de l'article 97A de la loi de 1988 sur le droit d'auteur, les dessins et modèles et les brevets.
La justice britannique donne raison à Nintendo
D'après l'entreprise, ces sites abritent une quantité importante de jeux sous licence Nintendo et les distribuent illégalement. Pour mettre fin à leurs activités, Nintendo souhaite que l'accès aux noms de domaine suivants soient bloqués par les principaux opérateurs britanniques (Virgin, TalkTalk, Sky, etc.) : nsw2u.xyz, nsw2u.org, nws2u.com, nws2u.net et nwsrom.com.
Toujours d'après les précisions de Nintendo, les pirates mettent à disposition sur ces sites des titres cultes de la Nintendo Switch comme The Legend of Zelda Skyward Sword, Animal Crossing : New Horizons ou encore Super Mario Odyssey. En plus de diffuser des ROMs en quantité, Nintendo reproche aux sites précédemment cités de générer des revenus publicitaires par le biais d'accords de clics avec des tiers.
En outre, Nintendo a fait part de ses inquiétudes à la Cour quant à l'apparition de contenus explicites pour adultes au cours du processus de téléchargement, ce qui nuit à son image de marque. La justice britannique a donné raison au constructeur japonais. D'après l'ordonnance rendue par la juge Joanna Smith, les fournisseurs d'accès internet du pays devront bloquer les noms de domaines concernés durant les deux prochaines années.
Source : BaiLii