Nintendo : le hacker qui a fait perdre 57 millions d’euros à la firme écope de 3 ans de prison
Gary Bowser, le pirate qui a permis de nombreux utilisateurs de télécharger gratuitement des jeux Nintendo Switch, a été reconnu coupable et condamné 30 mois de prison. Il a déjà accepté de verser une amende de 4 millions d’euros. On estime que son activité a fait perdre 57 millions d’euros à la firme japonaise.
C’est la fin de l’affaire Gary Bowser. En 2020, le pirate de 52 ans à la tête du groupe Team Xecuter, se fait arrêter en compagnie de ses deux acolytes. Pendant plusieurs années, ces derniers ont commercialisé du matériel permettant de télécharger gratuitement des jeux Switch, mais aussi Playstation Classic et Xbox. Comme toujours, Nintendo n’y va pas avec le dos de la cuillère : la firme réclame 2500 dollars de dommages et intérêts par Switch piratées. Ce mardi 8 février, le pirate a été reconnu coupable et condamné à 30 mois de prison.
C’est donc une sentence plus légère que celle demandée par la Défense, à savoir 5 ans de prison et une amende de 4 millions d’euros. Gary Bowser a accepté de payer cette dernière. Selon les procureurs, le pirate a été le « leader principal » de la Team Xecuter, arguant que ce dernier « est responsable du vol de millions de dollars de bénéfices ». La fortune en question est estimée à 65 millions de dollars, soit 57 millions d’euros. Gary Bowser était en charge de la maintenance du site et de son service client.
3 ans de prison et 4 millions d’euros d’amende pour avoir piraté des jeux Switch
Le même jour, Nintendo a remercié les autorités pour avoir « mis un frein aux activités illégales à l’échelle mondiale qui causent un grave préjudice à Nintendo et à l’industrie du jeu vidéo ». De leur côté, les avocats de Gary Bowser ont déclaré que ce dernier fait désormais « face à l’adversité » des accusations à son égard. Ils assurent qu’il n’a touché que « le plus petit profit » de l’activité de Team Xecuter.
Sur le même sujet : Nintendo a fait chanter un pirate prêt à révéler la 3DS avant l’heure
Dans un communiqué, ils affirment également que l’on a « profité de sa générosité ». Ils accusent en outre Max Louarn, membre français du collectif de pirates, d’avoir « utilisé M. Bowser pour être le visage public de l’entreprise ». Gary Bowser, lui, n’a pas encore fait de déclaration officielle.
Source : New York Times