J’ai joué à la Nintendo Switch 2 en avant-première et ce détail inattendu m’a agréablement surpris
Nous avons pu prendre en main la Switch 2, la nouvelle console de Nintendo. Après toute une après-midi à jouer avec et à la manipuler dans tous les sens, voici nos premières impressions. Un détail en particulier nous a ravi.
La Nintendo Switch 2 a longuement été présentée par Nintendo lors d’une conférence en ligne. La firme de Kyoto a ainsi donné son prix, 469 euros, sa date de sortie, le 5 juin, mais aussi beaucoup de détails techniques. En plus de cela, de nombreux jeux ont été montrés, Mario Kart World et Donkey Kong Bananza en tête.
Nintendo nous a invité à tester cette toute nouvelle console en avant-première. Nous avons pu y jouer longuement pour vous donner nos impressions à chaud. La Switch 2 est exactement ce à quoi on s’attendait, et c’est une excellente chose.
Un écran plus grand, mais qui déçoit un peu
La Switch 2 reprend exactement le même format que la première du nom : une tablette sur laquelle viennent se greffer deux Joy-Con en mode portable, et la possibilité de mettre l’image sur la TV grâce à un dock. Pas de doute, on est à la maison.
C’est au niveau de la technique que Nintendo veut évoluer, notamment avec un processeur plus puissant (conçu par Nvidia) capable d’afficher nos jeux en 4K 60 FPS (ou 1440p 120 FPS) sur la TV et en 1080p 120 FPS sur la tablette. Une amélioration bienvenue, tant l’écran 720p 60 Hz de la première Switch commençait à montrer ses limites. Le stockage a lui aussi été augmenté, à 256 Go. C’est mieux, surtout dans un monde où le dématérialisé est roi.
Le nouvel écran de la console découle de ses améliorations techniques. Nous avons désormais une dalle de 7,9 pouces, 1080p, 120 Hz et HDR. Seul écueil ? Il s’agit d’une dalle IPS LCD. Si en jeu, le calibrage et le contraste sont de qualité, le comparatif avec la Switch OLED fait mal et donne l’impression d’un recul. Vraiment dommage, surtout pour presque 500 euros. Autre défaut ? Les bords de l’écran toujours aussi larges. Nous doutions aussi un peu de la taille de presque 8 pouces, mais la finesse de la console (13 mm, comme la Switch 1) vient compenser et la machine reste, à notre sens, transportable au quotidien.
Dernier point technique : on retrouve le lecteur de cartouches de la Switch 1. Logique, puisque les deux machines utilisent le même format. De fait, il sera possible de relancer vos vieux jeux sur Switch 2. Nintendo a précisé que certains titres, comme les deux Zelda, ressortiraient en Switch 2 Edition avec des améliorations graphiques.
Un design similaire à la Switch 1, mais grandement ajusté
Niveau design, Nintendo n’a pas bousculé sa formule, mais cela ne l’a pas empêché de l’améliorer. En mode portable, il y a un détail sur lequel ne s’est pas attardé la marque, mais qui nous a réellement enjoué : la nouvelle forme des Joy-Con. Plus arrondis au niveau des paumes, ils apportent un plus grand confort. Il s’agit d’un ajustement de quelques mm, tout au plus, mais qui pourrait tout changer. Nous avons tous eu des fourmis dans les mains après quelques heures de jeu sur la Switch 1, et avec ce choix de design, ce défaut pourrait disparaître. Une excellente chose !
On apprécie également les gâchettes plus grandes des Joy-Con, donc plus adaptées aux gros doigts, et des sticks légèrement plus résistants. Le châssis bénéficie aussi d’une belle amélioration, un mélange de métal et de plastique légèrement granuleux et très agréable. En revanche, il faudra se contenter du gris en termes de coloris.
Evidemment, le pied fait son retour pour poser l’écran en mode semi-nomade. Adieu la petite languette en plastique de la Switch 1 qui se faisait la malle au moindre choc. La Switch 2 arbore un pied en métal qui court sur toute la longueur de la machine. Solide et résistant, il s’inspire de celui la Switch OLED. Ce sera parfait pour ceux qui aiment jouer dans le train ou dans l’avion, avec la console posée sur la tablette devant leur siège.
Des Joy-Con réinventés
La vrai révolution de design de la Switch 2 tient en réalité dans les Joy-Cons. Ils ne sont plus clipsés à la machine, mais aimantés. De fait, plus besoin de les faire glisser, puisqu’il suffit de les « coller » à la tablette. Cela rend leur manipulation beaucoup plus intuitive et agréable.
Nous craignions que ce système d’aimants soit un peu lâche, avec des Joy-Cons qui se font la belle en pleine partie de Mario Kart. Que nenni ! Une fois placés, un loquet les bloque. Nous avons beau tirer dessus, ils restent en place. Pour les enlever, il faut en réalité appuyer sur un bouton poussoir situé au niveau des gâchettes. Aucune chance de l’activer par mégarde, tant sa résistance est grande. Un système ingénieux, simple et efficace, comme seul Nintendo sait le faire.
Les Joy-Con embarquent d’autres nouveautés intéressantes. La plus emblématique, c’est ce bouton C, qui permet de lancer Gamechat. Gamechat, c’est un peu une réunion Teams, mais dédiée aux jeux vidéo. Il est possible de retrouver ses amis, de se filmer avec une caméra (vendue séparément) et de streamer sa partie. Un bouton que nous trouvons malheureusement un peu mal placé. Juste en-dessous du bouton Home, il risque d’en agacer beaucoup qui vont le presser par mégarde. En tout cas, nous nous sommes plusieurs fois fait avoir pendant notre session.
Autres nouveautés, des gâchettes plus grandes sur les Joy-Con, plus pratiques pour une utilisation « petite manette », mais aussi l’apparition d’un capteur optique. Ce dernier permet de transformer votre Joy-Con en souris. Idéal pour les jeux de stratégie tels Civilization VII ou les FPS comme Metroid Prime 4 Beyond. Le party-game Jamboree met également à contribution cette utilisation. Drag x Drive, jeu de basket en fauteuil qui évoque Rocket League, incite même à utiliser les deux Joy-Con en souris, puisqu’il faut les glisser simultanément pour se déplacer. Amusant !
Pour le jeu sur la télévision, nous avons toujours un Joy-Con Grip qui ne change pas par rapport au précédent. La manette Pro fait son retour, avec un design ajusté. On note l’apparition de boutons programmables à l’arrière et du bouton C pour le Gamechat. Comme on pouvait s’y attendre, elle n’est pas incluse avec la console. Il faudra dépenser 90 euros pour se la procurer. C’est cher !
Une console exaltante, mais des réserves sur le prix
Nous avons passé un excellent moment avec la Switch 2. Nintendo a réussi encore une fois à concevoir un design qui met le fun et le confort en avant. On aime aussi les petites idées qui étayent la proposition, comme les Joy-Con souris ou le système d’aimants bien pensé. Oui, la console est séduisante. Oui, nous nous sommes amusés et oui, Nintendo sait y faire.
Pourtant, nous sommes dubitatifs et ce pour une raison précise : le prix. 469 euros pour une Switch 1 améliorée avec une fiche technique de smartphone milieu de gamme, ce n’est pas donné ! On peut aussi pointer du doigt le tarif des jeux, 90 euros en version physique. Indécent.
Nintendo n’a pourtant pas l’habitude de vendre ses consoles à un prix exorbitant. On se souvient des 250 euros de la Wii en 2006 ou plus récemment, des 329 euros de la Switch 1 (2017). Certes l’inflation est passée par là, mais presque 500 euros, nous sommes loin de la console accessible et familiale. La Xbox Series S, plus puissante, est par exemple moins onéreuse.
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La Switch, c’était le cadeau facile, la console pas trop chère que les parents achetaient à leur enfant pour Noël. Avec un tel tarif, qui plus est dans un contexte économique compliqué, la machine perd une grande partie de son pouvoir de séduction. A quoi bon prendre une Switch 2 alors que la PS5, plus puissante et à la ludothèque plus fournie, est vendue à peu près au même prix ? Une décision incompréhensible de la part de Nintendo, même si, il faut l’avouer, la machine donne envie.
La Switch 2 sortira le 5 juin 2025 au prix de 469 euros. Nous la testerons évidemment à sa sortie.