Nintendo Switch : l’Europe s’attaque au problème du Joy-Con Drift, plus de 25 000 cas déjà recensés
Nintendo ne semble toujours pas avoir trouvé de solution au Joy-Con Drift. Les joueurs s'impatientent pourtant, et ils ne sont pas les seuls : après sa plainte déposée en septembre 2020, l'UFC-Que Choisir s'associe désormais au Bureau Européen des Unions de Consommateurs pour porter le problème au niveau international.
Le Joy-Con Drift persiste et continue de frapper de nombreux joueurs malchanceux. Cette panne, définie comme “des mouvements fantômes inopinés, qui empêchent les consommateurs d'utiliser correctement leur console de jeux” par l'UFC-Que Choisir, est présente dans les manettes de Nintendo Switch depuis la sortie de la console. Depuis l'explosion de l'affaire, la firme s'est excusée, mais sans donner d'explications concrètes.
Cependant, les joueurs attendent toujours une solution. Nintendo propose en effet de réparer gratuitement les Joy-Con atteintes, mais ne semble pas vouloir s'attaquer à la source du problème. En septembre dernier, l'UFC-Que Choisir a décidé de prendre les choses en main en portant plainte pour obsolescence programmée. Aujourd'hui, l'organisme a annoncé se joindre à d'autres associations européennes de défense des consommateurs pour porter le dossier au niveau international.
L'Europe veut régler le problème de Joy-Con Drift
“L'association se joint au Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) pour enclencher le mécanisme européen d'alerte externe, et faire toute la lumière sur cette panne récurrente qui dépasse nos frontières”, a déclaré l'UFC-Que Choisir dans un communiqué avant de rappeler que sa précédente action s'est appuyée sur “plus de 9100 témoignages de consommateurs attestant de la défectuosité de leurs manettes de la console Switch”.
Après la plainte collective aux États-Unis, c'est désormais au tour des pays européens de s'emparer de l'affaire. Des associations de consommateurs belge, néerlandaise, portugaise, italienne, norvégienne, slovaque, slovène et grecque ont recueilli près de 25 000 témoignages, permettant au BEUC d'interpeller la Commission européenne et des autorités nationales de protection des consommateurs “via le mécanisme d'alerte externe, pour pratiques commerciales trompeuses, agressives et déloyales”.
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L'action a ainsi pour but de forcer Nintendo à trouver une solution à la panne, plutôt que de se contenter de la réparer. En revanche, la firme devra toujours reprendre gratuitement les manettes défectueuses, tout en prévenant les consommateurs de leur durée de vie estimée. L'UFC-Que Choisir rappelle que le Joy-Con Drift est causé par “une usure prématurée des circuits imprimés, et un défaut d'étanchéité qui entraîne une quantité inquiétante de débris et poussières au sein du joystick”.
Source : UFC-Que Choisir