Nintendo Switch : trois hackers de la Team Xecuter dont un Français arrêtés par le FBI
Suite à une plainte de Nintendo contre les auteurs du hack de la Switch, trois personnes ont été arrêtés par le FBI, dont un Français de 48 ans. Ils sont tous soupçonnés d’être les leaders de la Team Xecuter, laquelle développe et commercialise des kits pour contourner les protections de la console de Nintendo. Ils encourent 20 ans de prison pour chacun des 11 délits dont ils sont accusés.
Nintendo a déclaré la guerre aux pirates qui contournent les protections intégrées à ces consoles. Le but de ces hacks n’est pas simplement d’élargir le potentiel techniques de la Switch et, avant elle, de la Wii et de la Nintendo 3DS. Ils servent également à faire tourner des copies de jeux commerciaux. Ce qui représente bien évidemment un énorme manque à gagner pour l’ensemble de la chaîne de valeur du jeu vidéo : dévelopeur, éditeur, distributeur et Nintendo bien sûr.
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Cette guerre portée par Big N cible tout l’écosystème du hack. Les joueurs qui sont régulièrement banni du Nintendo Network, le service de jeu en ligne de la firme nipponne. Les boutiques qui installent les puces dans les Switch (ou qui vendent le matériel pour le faire). Certaines ont été mises en demeure d’arrêter cette activité. D’autres ont été condamnés à payer plusieurs millions de dollars.
Nintendo s'attaque à la source du problème
Dernière cible de Nintendo : les développeurs qui conçoivent le hack en question, bien sûr. Parmi ces derniers, la cible privilégiée de Nintendo est la Team Xecuter qui a développé SX OS, SX Core, SX Pro et SX Lite, des kits pour débloquer tous les modèles de Switch, même les derniers. Nintendo a porté plainte contre la Team Xecuter. Et l’enquête, menée par le FBI, a porté ses fruits. Trois personnes ont été arrêtés dans trois pays différents. L’un d’entre eux est un Français : Max Louarn, âgé de 48 ans et habitant Avignon. Les deux autres membres sont Chinois et Canadien. Ils habitent respectivement à Shenzhen et en République dominicaine.
Les trois personnes sont poursuivis pour 11 chefs d’accusation, parmi lesquels fraude électronique, association de malfaiteurs, trafic d’appareils de contournement, association de malfaiteur en vue de contourner des mesures technologiques ou encore association de malfaiteurs en vue de blanchir de l’argent. Car le problème n’est pas tant qu’ils développent des logiciels pour hacker la Switch : ils vendent aussi des kits. C’est toujours le problème du piratage : quand ça gagne rien (ou que ça perd de l’argent), ce n’est pas grâve. Quand ça en gagne, ça devient un business. Et ça, c’est problématique.
Les trois hackers risquent une vingtaine d’années de prison pour chaque chef d’accusation. Les Etats-Unis vont demander l’extradition de Max Louarn pour que le procès se déroule outre-Atlantique où la plainte a été déposée.
Source : Département de la Justice US