Nintendo Switch : l’UFC-Que Choisir porte plainte pour obsolescence programmée
Nintendo est à nouveau dans le viseur de l'UFC-Que Choisir. L'association de défense des consommateurs accuse le constructeur japonais d'avoir négligé les problèmes rencontrés par les manettes de la Nintendo Switch. Une plainte pour obsolescence programmée a donc été déposée.
La Nintendo Switch souffre d'un grave dysfonctionnement affectant les manettes Switch, rapportait l'UFC-Que Choisir en novembre 2019. Concrètement, les contrôleurs bougent tout seuls suite à l’envoi d’un faux signal. Le bug fait parfois avancer un personnage sans aucune action de la part du joueur. Ce qui peut rendre un jeu complètement injouable. Les premiers témoignages de joueurs sont apparus quelques mois après le lancement de la console en 2017. La Nintendo Switch Lite est aussi concernée par ce défaut de fabrication.
“Plus de 5000 consommateurs se sont manifestés auprès de notre association, en seulement 48h, pour dénoncer la même panne récurrente du Joy-Con Drift” explique l'UFC-Que Choisir. En janvier, l'association exigeait que Nintendo France remplace les gratuitement les consoles concernées dans une mise en demeure. La firme nippone s'est rapidement exécutée. Pourtant, “les signalements ont continué d’affluer” avance l'UFC.
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65% des Switch sont victimes du Joy-Con Drift, tacle l'UFC
“65 % des consommateurs victimes ont constaté cette panne moins d’un an après l’achat des manettes.Elle apparaît quel que soit le profil ou l’âge du joueur, même en jouant moins de 5h par semaine. 25 % des consommateurs ont même vu la panne survenir dans les 6 mois après l’achat, malgré la faible utilisation de la console” assure l'UFC-Que Choisir. Pour appuyer ses dires, l'association explique avoir fait examiner les consoles défectueuses par une équipe d'experts. Verdict : les circuits imprimés ont vieilli prématurément et “une quantité inquiétante de débris et poussières” se sont infiltrés dans le joystick. L'UFC pointe du doigt “un défaut d'étanchéité”.
Dans ces conditions, l'UFC-Que Choisir a déposé plainte à l'encontre de Nintendo pour obsolescence programmée auprès du Procureur de la République de Nanterre. Pour l'UFC, les excuses de Nintendo concernant le joy-con drift ne sont pas suffisantes. La firme continue de vendre “des manettes qui ont vocation à tomber en panne avant la fin de la première année d’utilisation, en connaissance de cause”.
En France, une loi de 2015 prévoit des peines allant de 300 000 euros d'amende à 5% du chiffre d'affaires, voire deux ans d'emprisonnement, en cas d'obsolescence programmée avérée. Avez-vous rencontré le bug des Joy-Con ? On attend votre avis dans les commentaires.
Source : UFC-Que Choisir