Nintendo Switch OLED vs Switch Lite et classique : quelles différences ? Laquelle acheter ?
Faut-il vraiment acheter une Switch OLED quand on possède déjà une Switch classique ou une Switch Lite ? La Switch OLED est la nouvelle version de la console de Nintendo. Comme son nom l’indique, elle propose un tout nouvel écran… mais pas seulement. Design, améliorations techniques, prise en main, on fait le point sur tout ce qui change (ou pas) par rapport aux modèles déjà existants, à savoir la Switch classique et la Lite.
Voilà déjà quatre ans que la Switch ravit les joueurs. Cette année, Nintendo s’est décidé à sortir une nouvelle version : la Switch OLED. Son principal argument est dans son intitulé, puisqu’il s’agit de sa dalle OLED, de bien meilleure qualité que le LCD de la première itération.
La Switch OLED apporte d’autres améliorations notables pour le joueur. Dans ce gros comparatif, nous allons analyser point par point cette nouvelle version par rapport aux anciennes. L’achat se justifie-t-il pour celui qui dispose déjà de la Switch, de la Switch Lite ? N’avons-nous là qu’une amélioration de surface et vaut-il mieux se diriger vers un ancien modèle moins cher ? Réponse tout de suite.
Notre comparatif Switch OLED vs Switch classique en vidéo
Fiches techniques des Switch classique / Switch Lite / Switch OLED
Nintendo Switch | Nintendo Switch Lite | Nintendo Switch OLED | |
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Écran | Écran tactile multipoint avec capteur capacitif / écran ACL de 15,74 cm (6,2 po) / résolution 1280 x 720 | Écran tactile multipoint avec capteur capacitif / écran ACL de 5,5 po / résolution 1280 x 720 | Écran tactile multipoint avec capteur capacitif / Écran OLED de 7 po / Résolution 1280 x 720 |
Sortie Vidéo | Jusqu'à 1080p via HDMI en mode téléviseur Jusqu'à 720p via l'écran intégré en mode sur table et en mode portable | Jusqu'en 720p, mode portable uniquement | Jusqu'à 1080p via HDMI en mode téléviseur Jusqu'à 720p via l'écran intégré en mode sur table et en mode portable |
HDR | Non | Non | Non |
Tactile | Oui | Oui | Oui |
Définition maximale | Full HD | Full HD | Full HD |
Sortie Audio | Compatible avec une sortie linéaire PCM à 5.1 canaux Sortie à travers le connecteur HDMI en mode téléviseur | Via les hauts parleurs intégrés ou écouteurs/casque via prise jack 3.5mm | Compatible avec une sortie linéaire PCM à 5.1 canaux Sortie à travers le connecteur HDMI en mode téléviseur |
Mémoire interne | 32 Go | 32 Go | 64 Go |
Mémoire extensible | Oui | Oui | Oui |
Type d'extension | Carte MicroSD compatible jusqu'à 2 To | Carte MicroSD compatible jusqu'à 2 To | Carte MicroSD compatible jusqu'à 2 To |
Quantité de mémoire vive | 4 Go | 4 Go | 4 Go |
Architecture graphique | Nvidia Tegra | Nvidia Tegra | Nvidia Tegra |
Batterie | 4310 mAh | 3570 mAh | 4310 mAh |
Autonomie | Approximativement 4,5 à 9 heures | Entre 3 et 7 heures selon utilisation | Entre 4,5 et 9 heures selon utilisation |
Temps de recharge | Approximativement 3 heures | Approximativement 3 heures | Approximativement 3 heures |
Haut-parleurs | Stéréo | Stéréo | Stéréo |
Port USB | Port USB Type-C | Port USB Type-C | Port USB Type-C |
Prise Audio | Stéréo 3.5mm 4-pole (standard CTIA) | Stéréo 3.5mm 4-pole (standard CTIA) | Stéréo 3.5mm 4-pole (standard CTIA) |
Poids | 297 grammes | 275 grammes | 320 grammes |
Dimensions | 102 mm x 239 mm x 13,9 mm | 91,1 mm x 208 mm x 13,9 mm | 101,6 mm x 241,3 mm x 13,97 mm |
Un design revu et corrigé
Nintendo ne s’est pas contenté d’intégrer une nouvelle dalle OLED dans sa console, puisque cette dernière jouit également d’un design réajusté. Pas de grosse révolution, mais des réglages par-ci par-là. Nous avons toujours un capot arrière en plastique sur la partie écran, mais cette fois, on abandonne la texture lisse de la première Switch pour une texture granuleuse plus agréable sous les doigts, mais aussi moins sujette aux traces éventuelles. Sur ce point, l’OLED imite la Switch Lite.
Quelques ajustements ont été réalisés au niveau des boutons Power et de volume. Plus longs et moins épais que ceux que de la Switch classique, ils offrent une meilleure préhension. Les possesseurs de la console de Nintendo savent à quel point il est parfois pénible d’appuyer sur le bouton Power.
La grille de ventilation est plus discrète (adoptant le même design que celle de la Lite) mais ne change pas d’emplacement. Notons que la prise Jack reste aussi au même endroit, tout comme le lecteur de cartouches. Ce dernier perd d’ailleurs son encoche « d’ouverture facile » et il sera un peu plus dur d’y accéder (il faudra utiliser ses ongles). L’affreux code-barre sur la tranche inférieure a pour sa part disparu.
Les Switch OLED et classique adoptent quasiment les mêmes dimensions (17,6 cm de longueur pour l’OLED contre 17,4 cm pour le premier modèle, et ce sans les Joy-Con). Cela signifie que vous pourrez réutiliser votre sacoche de protection Switch classique pour votre nouvelle console.
Niveau poids, l’écran OLED est un peu plus lourd (321 grammes contre 298 grammes), mais l’écart n’est pas assez marqué pour faire une réelle différence à l’usage.
En ce qui concerne les manettes de la Switch OLED, il n’y a aucune évolution par rapport à la Switch classique. Nous avons ces bons vieux Joy-cons, ceux que nous avons toujours connus. Ce sont exactement les mêmes et il est possible d’utiliser des Joy-cons de la première Switch sur l’OLED et vice-versa. Seuls les coloris (blanc ici) sont inédits. Le fameux Joy-Con drift ne disparaitra donc pas dans cette édition.
Nous aurions aimé que Nintendo réajuste un peu le tir sur cet aspect, en offrant par exemple les mêmes boutons que sur la Switch Lite (un régal à utiliser) ou une vraie croix directionnelle, mais cela reste un choix cohérent.
Un support manette est aussi fourni avec la Switch OLED et il est identique à celui de la Switch classique. La seule différence est que le logo est maintenant gravé, et non plus imprimé.
De même pour les embouts de Joy-Con, qui jouissent tout de même d’une nouvelle dragonne.
Le plus gros changement au niveau du design, c’est l’ajout d’un nouveau pied rétractable. Celui de la première Switch se matérialisait par un embout de plastique qui avait la fâcheuse tendance à se décrocher si vous forciez un peu dessus. Il était aussi limité, puisqu’une seule position était possible.
La Switch OLED apporte un vrai pied plus solide en métal sur toute la longueur de la coque et qui peut se positionner sur 140 degrés. Cela apporte un confort appréciable lorsqu’on joue en position tablette avec les Joy-cons détachés. Idéal pour profiter de sa console en mode détente dans un train ou avec des amis en déplacement.
Enfin, terminons cette partie design en évoquant le dock. Le nouveau connaît un léger lifting, adoptant des formes tout en rondeurs et proposant un nouveau cache à l’arrière.
Toutefois, son utilisation reste la même. Nous pouvons poser une Switch OLED sur le vieux dock et une vieille Switch sur le nouveau.
Ce dock 2021 apporte tout de même l’ajout d’un port Ethernet, une réelle plus-value pour ceux qui aiment jouer en ligne (un câble est fourni dans la boîte). Le port USB à l’arrière (inutile) disparaît, il n’en reste donc plus que deux en façade. À noter qu’il est possible de l’acheter à part.
En définitive, Nintendo a simplement réajusté des détails sur sa nouvelle Switch OLED, qui reste sensiblement la même que la version précédente. En main, les deux consoles sont similaires et il est impossible de les différencier les yeux fermés. Une manière de ne pas léser ceux qui garderont la Switch classique.
Un écran OLED qui change tout
Lorsque la Switch est sortie en 2017, son écran LCD était déjà archaïque. En 2021, il est carrément préhistorique ! La nouvelle Switch vient corriger ce défaut avec une toute nouvelle dalle… OLED, vous l’aurez deviné. En plus d’apporter une technologie qui a fait ses preuves, cette dalle offre un plus grand affichage. Nous passons ainsi d’une taille de 6,2 pouces à 7 pouces. Nous avons signalé que la partie écran de la console adoptait les mêmes dimensions qu’avant. En effet, Nintendo a rogné sur les bords d’écran et nous avons maintenant un rapport écran façade à presque 90%, contre un peu moins de 80% auparavant. En jeu, cela apporte un confort plaisant, surtout sur des titres qui fourmillent de détails comme Hadès, Smash Bros ou encore Diablo 2 Resurrected. En revanche, certains titres perdent en qualité visuelle. C’est le cas de Burnout Paradise, dont le gros aliasing qui tâche est désormais bien plus présent.
Signalons que le nouvel écran de la Switch reste en 720p afin de ne pas fragmenter l’offre. Pas de 1080p donc, ce qui est un peu dommage. Le taux de rafraîchissement est lui aussi toujours à 60 Hz. Rien de nouveau sous le soleil. Détail important, l’écran OLED est protégé par un film plastique, au contraire de l’écran LCD des deux autres modèles. S’il est pratiquement invisible, certains pourraient être tentés de le retirer. À ne surtout pas faire !
Nous avons évidemment analysé ces écrans avec notre sonde afin de nous rendre compte des améliorations. L’OLED apporte logiquement un contraste infiniment supérieur. Les noirs sont profonds et les blancs éclatants, ce qui apporte un confort de jeu très appréciable, surtout lorsque vous êtes dans la pénombre. À titre de comparaison, l’écran LCD de la Switch offrait un contraste culminant à peine à 1000 :1 et la Switch Lite à 800 :1. Lorsqu’on compare les trois consoles, c’est le jour et la nuit. Cet écran apporte un réel plus qui rend impossible le retour en arrière. Prenons un exemple concret : vous jouez à Skyrim et vous êtes dans un donjon plongé dans les ténèbres. La Switch OLED vous permettra de mieux vous repérer et de prendre en compte toutes les nuances de gris, alors que la lisibilité sera compromise sur la Switch classique.
Au niveau du respect des couleurs, la Switch et la Switch Lite se débrouillaient bien. La Switch OLED a cependant tendance à les faire « exploser » afin qu’elles sautent au visage du joueur (Delta E moyen à 4,5, en dessous de 3 étant excellent). Si l’intention est louable et fonctionne sur des titres très cartoons comme Hadès ou Mario Kart, cela dessert l'expérience la plupart du temps.
En fouillant bien profondément dans les options, il est possible de changer de profil colorimétrique (comme sur smartphone). En passant de vif à standard, nous retrouvons une fidélité des couleurs beaucoup plus juste (Delta E à 1,7), très proche des modèles précédents. C’est pour celui-ci qu’il faudra opter. En revanche, la température de la dalle OLED reste élevée, comme sur la Switch classique. Cela signifie que l’affichage tire vers le bleu, mais rien de dramatique.
Enfin, cet écran OLED est légèrement moins lumineux que celui de la Switch classique, puisqu’on passe d’une luminosité maximale de 360 cd/m² à 300 cd/m². Un manque de lumière compensé par un gros travail au niveau des reflets de la dalle, ce qui change tout. À l’extérieur, c’est bien avantage Switch OLED encore une fois. Si l’écran n’a pas une lisibilité parfaite en plein soleil, on note tout de même une nette amélioration.
Si cet écran OLED n’est pas parfait (encore en deçà de nos écrans de smartphones, à titre de comparaison), il apporte un réel plus à l’utilisateur et justifie à lui seul l’achat. En plus d’un contraste infini, sa taille supérieure permet de passer dans une nouvelle dimension pour les adeptes du mode portable, et ce sans rien changer à la prise en main. Après avoir goûté à la version OLED, rejouer avec une Switch classique donne presque l’impression faire du rétro gaming. Une amélioration technique comparable à ce qu’on a connu au début des années 2000 en passant de la Game Boy Advance à la Game Boy Advance SP.
Des performances similaires, mais une autonomie améliorée
Pour cette Switch OLED, Nintendo a fait le choix de garder le même processeur que les précédents modèles. Une décision qui permet de ne pas segmenter son marché. Tout le monde a la même machine, il n’y a que l’enrobage qui change. Les jeux qui avaient du mal à tenir leur framerate ne seront pas améliorés et ceux qui tournent à 60 FPS le resteront. Précision importante, tous les jeux Switch et OLED sont communs, vous n’êtes donc pas obligé d’acheter la dernière version pour profiter des futurs titres de la console. À l’intérieur du châssis, nous retrouvons le bon vieux Tegra X1, le SoC qui nous accompagne depuis maintenant quatre ans. Pas de changement au niveau de la définition de l’écran, nous l’avons dit, mais aussi au niveau du dock. Ainsi, il faut faire l’impasse sur le jeu en 4K sur téléviseur. Encore une fois, une décision logique au regard de la cohésion du parc de consoles.
A lire aussi – Test Nintendo Switch OLED : la nouvelle reine des consoles portables
Si le SoC reste inchangé, Nintendo a tout de même apporté quelques améliorations. Le stockage passe à 64 Go, contre 32 Go auparavant, ce qui n’est pas du luxe. Il est toujours possible d’étendre la mémoire en ajoutant une carte microSD. Comme sur la Switch précédente, le slot dédié est caché en dessous du pied rétractable.
Les haut-parleurs ont aussi été revus. Ils ne sont plus situés en bas sur la façade avant, comme sur la Switch et la Switch Lite, mais sur la tranche inférieure. Cela permet ainsi d’avoir un meilleur son lorsque la console est calée avec son pied.
Ces haut-parleurs apportent plus de puissance et améliorent la stéréo. Toutefois, on note une distorsion très présente à haut volume, ce qui en vient même à brouiller les voix. En définitive, ces haut-parleurs sont meilleurs que les anciens, mais sont loin, très loin, d’être exceptionnels. À titre de comparaison, nous pouvons nous risquer à dire qu’ils sont du niveau d’un smartphone de moyenne gamme.
C’est une petite surprise, nous y gagnons un peu en termes d’autonomie avec cette Switch OLED. La classique et la OLED partagent la même batterie de 4310 mAh. Sur Hadès, nous tenons 5 heures avec la Switch classique, tandis qu’avec la OLED, nous arrivons presque jusqu’à 6 heures (à 5 minutes près). Nous pouvons donc en déduire que la nouvelle dalle est moins énergivore que l’ancienne. Un gros plus en faveur de ce modèle. Les deux consoles se rechargent en un peu plus de trois heures une fois posées sur le dock. Sur ce segment, notons que la Switch Lite se place au milieu (batterie de 3570 mAh) avec une autonomie entre cinq et six heures, toujours sur Hadès. Une performance permise par son petit écran.
La Switch classique ne chauffe pas et ne fait pas de bruit. Tout juste percevons-nous un petit ronflement et un souffle tiède quand on pose l’oreille sur la grille d’aération. La Switch OLED est équipée du même processeur et du même format. Sans surprise, nous n’avons constaté aucune différence entre les deux.
Faut-il passer à la Switch OLED si nous avons déjà une classique ?
Avec cette Switch OLED, Nintendo améliore en tout point une formule déjà éprouvée. Si certains pourraient regretter l’absence de réelles améliorations techniques, comme un nouveau processeur ou un écran 1080p, force est de constater que la présence d’une dalle OLED change tout. Plus grand, disposant d’un bien meilleur contraste et moins énergivore que celui de la Switch classique, cet écran apporte une expérience plaisante qui vaut largement l’investissement si vous êtes un adepte du jeu portable. On apprécie également les changements discrets apportés au niveau du design, notamment sur le pied, beaucoup plus pratique à l’usage. Du très beau travail de la part de Nintendo qui montre encore une fois que qualité ne rime pas forcément avec performance.
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