Nokia va supprimer 460 emplois en France d’ici 2020
Nokia vient d'annoncer un nouveau plan de suppression d'emplois en France. Afin de réduire les coûts, le constructeur finlandais va en effet supprimer 460 emplois en 2019 et 2020, soit 11% de ses effectifs.
Cette suppression de postes concerne uniquement Alcatel-Lucent International, une filiale française de Nokia, annonce la firme dans un communiqué. C'est déjà le 3ème plan de suppression d'emplois depuis le rachat d'Alcatel-Lucent en 2015. Les salariés de Nokia Bell Labs France, Alcatel Submarine Networks, et Radio Frequency Systems, 3 autres filiales basées en France, ne seront pas touchés. Au total, le groupe emploie 5516 personnes en France.
Nokia annonce la suppression de 460 postes chez Alcatel-Lucent d'ici 2020
Les «fonctions centrales» de l'entreprise, comme la finance, les ressources humaines ou le marketing sont visées, annonce Nokia. La recherche et le développement, qui représente 60% des 4136 salariés d'Alcatel-Lucent, n'est pas concernée par le plan. Cette division est très importante pour la firme à l'aube de la 5G. En octobre 2017, Nokia avait d'ailleurs annoncé le recrutement de 500 ingénieurs pour son département R&D. “Nous sommes dans une industrie tendue et concurrentielle. Il est important que Nokia continue à se transformer et à maîtriser ses coûts pour assurer sa compétitivité” explique un porte parole de Nokia France. Dans la foulée, il précise que le groupe va privilégier les départs volontaires.
Cette annonce a rapidement fait réagir les syndicats.“Nokia veut encore augmenter sa rentabilité en poursuivant les délocalisations d'activités vers les pays low cost” accuse la CGT. “460, c'est 30 % des fonctions support en France, activités déjà fortement touchées lors des deux plans précédents” regrette de son côté la CFDT. Pour rappel, Nokia a déjà supprimé 597 postes au cours de l'année 2018. Ce nouveau plan est d'autant plus difficile à accepter pour les syndicats que Nokia avait promis à Emmanuel Macron de maintenir les emplois, voire même de créer de nouveaux postes, lors du rachat d'Alcatel-Lucent il y a 4 ans.
Pour l'équipementier finlandais, il s'agit d'une nouvelle tentative pour réduire les coûts et se restructurer. En octobre, Nokia a en effet annoncé un plan mondial de réduction des coûts, qui devrait permettre de dégager jusqu'à 700 millions d'euros sur deux ans. Malgré un retour en fanfare sur le marché du smartphone, Nokia a en effet enregistré une perte de 533 millions d'euros au cours des 3 premiers trimestres de 2018.