Nvidia : pourquoi l’Autorité de la concurrence a perquisitionné les bureaux français
L’Autorité de la concurrence a révélé avoir organisé une perquisition au sein des bureaux français de Nvidia. Plusieurs documents ont été saisis dans le cadre d’une enquête plus large sur le secteur du cloud et des soupçons de pratiques anti-concurrentielles. Voici ce que l’on sait à l’heure actuelle.
Nvidia a eu droit à une petite visite surprise dans ses bureaux français cette semaine. Dans un communiqué de presse publié ce 27 septembre, l’Autorité de la concurrence a annoncé avoir effectué « une opération de visite et saisie inopinée auprès d’une entreprise suspectée d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des cartes graphiques ». Quelques heures plus tard, le magazine Challenges a révélé qu’il s’agit du constructeur américain.
La perquisition, autorisée par un juge des libertés et de la détention, a donc permis à l’Autorité de récupérer plusieurs documents, dont on ne connaît pas encore la teneur. L’organisme indique cependant que celle-ci a eu lieu dans le cadre d’une enquête plus large, qui ne concerne pas uniquement Nvidia, mais tous les grands noms du secteur du cloud, Microsoft, Google et Amazon en tête. Or, il s’avère que Nvidia joue également un rôle important dans cette industrie.
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Nvidia dans le collimateur de l’Autorité de la concurrence
En effet, si l’entreprise est avant tout connue du grand public pour ses cartes graphiques ou encore son DLSS, elle s’est également installée durablement dans le secteur du cloud notamment en fournissant des GPU destinés aux serveurs. Citons également GeForce Now, un des services de cloud gaming les plus performants à ce jour qui a notamment signé un accord sur 10 ans avec Microsoft pour proposer les jeux Xbox dans son catalogue.
Alors, Nvidia est-elle coupable de pratiques anti-concurrentielles ? Pour l’instant, impossible de l’affirmer. « A ce stade, cette intervention ne préjuge bien évidemment pas de la culpabilité de l’entreprise concernée par les pratiques présumées, que seule une instruction au fond permettra le cas échéant d’établir », précise l’Autorité de la concurrence dans son communiqué de presse. L’enquête débutée en juin, quant à elle, suit son cours.
L’Autorité s’inquiète notamment du bouchon créé par les grands acteurs du cloud qui empêcherait les plus petites entreprises de se frayer une place, ainsi que de la difficulté pour leurs clients à changer de fournisseur.
Source : Autorité de la concurrence