On est peut-être à quelques heures de détecter la vie extraterrestre grâce à ce gaz

Des chercheurs viennent de proposer une nouvelle méthode pour détecter la vie extraterrestre. Elle ne repose pas sur l’oxygène ou le méthane, mais sur un gaz peu connu émis par des microbes. Grâce à un télescope déjà en orbite, la découverte pourrait ne pas tarder.

Planetes
Crédits : Adobe Stock

Trouver une forme de vie au-delà de la Terre n’a jamais été aussi proche. Alors que les télescopes comme James Webb scrutent l’univers, les scientifiques réorientent leurs recherches. Plutôt que de chercher des planètes similaires à la notre, ils s’intéressent désormais à d’autres mondes bien plus exotiques, mais peut-être tout aussi favorables à la vie.

C’est dans ce contexte que des chercheurs de l’Université de Californie à Riverside proposent une nouvelle piste : les planètes Hycean, des mondes recouverts d’océans sous une atmosphère riche en hydrogène. Sur ces dernières des microbes pourraient produire un gaz particulier appelé halogénométhane (ou methyl halide), détectable à distance grâce à son signal infrarouge très marqué. Celui-ci est déjà présent sur Terre, émis en petites quantités par des bactéries, des algues ou certaines plantes. Dans ces mondes, ces composés pourraient s’accumuler en plus grande quantité et devenir détectables depuis chez nous.

Le gaz produit par des microbes pourrait être détecté en 13 heures avec le télescope spatial James Webb

L’atmosphère dense et chargée en hydrogène des planètes Hycean faciliterait l’accumulation de ces gaz biologiques. Même à une faible concentration, leur signature infrarouge serait visible depuis l’espace. Le télescope spatial James Webb, capable d’observer précisément dans ce spectre, pourrait détecter cette empreinte en seulement 13 heures d’exposition. C’est beaucoup moins que ce qu’il faut pour repérer d’autres gaz comme le méthane ou l’oxygène. Comme les halogénométhanes sont des composés exclusivement d’origine biologique sur Terre, leur présence dans l’atmosphère d’une exoplanète constituerait un indicateur fort d’activité microbienne.

La présence de ces gaz sur plusieurs planètes serait une avancée majeure. Elle suggérerait que la vie microbienne pourrait être courante dans l’univers, même dans des conditions très différentes de celles de la Terre. Les scientifiques comptent poursuivre leurs recherches sur d’autres gaz issus de milieux extrêmes, pour élargir les pistes. En attendant, la méthode proposée offre une solution réaliste et peu coûteuse pour enfin repérer des signes de vie extraterrestre.

Source : Université de Californie


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