On sait désormais combien de patrons espionnent leurs employés, et ça fait froid dans le dos
La surveillance au travail prend une nouvelle ampleur. De plus en plus d’entreprises utilisent des outils pour suivre l’activité de leurs employés, parfois à leur insu. Mais ce contrôle excessif inquiète les travailleurs, au point que beaucoup seraient prêts à quitter leur poste.

Le monde du travail évolue, et avec lui, les méthodes de gestion des employés. Avec l’essor du télétravail, de nombreuses entreprises cherchent à s’assurer que leurs salariés restent productifs, quitte à adopter des pratiques controversées. Si certaines formes de contrôle, comme les caméras de surveillance ou le badgage, sont bien connues, les outils de surveillance numérique passent souvent inaperçus. Ces logiciels, capables de suivre les sites visités, les applications utilisées, les frappes au clavier et même les écrans en temps réel, se généralisent dans de nombreux secteurs.
Une étude récente menée par un fournisseur de VPN bien connu révèle que la surveillance des employés devient la norme dans certaines entreprises. D’après une enquête menée auprès de 1 000 employés et 1 000 employeurs, 85 % des entreprises britanniques admettent espionner leurs salariés via des outils numériques. Cette tendance, appelée “bossware”, est justifiée par 51 % des employeurs, qui estiment ne pas pouvoir faire confiance à leurs employés sans un contrôle strict. Pourtant, plus d’un travailleur sur deux (52 %) affirme qu’il quitterait son poste s’il apprenait être surveillé de cette manière.
La surveillance numérique au travail se généralise et crée un climat de méfiance
Cette surveillance accrue impacte directement le moral des travailleurs. Selon l’étude, 46 % des employés ressentent du stress et de l’anxiété à l’idée d’être surveillés en permanence. Pire encore, 42 % considèrent que la surveillance des e-mails, des discussions en ligne et des appels vidéo est contraire à l’éthique. Pour éviter ce contrôle, certains seraient même prêts à faire des sacrifices : 17 % accepteraient une réduction de salaire de 25 % en échange d’une absence totale de surveillance.
Face à cette situation, 79 % des employés demandent une meilleure régulation de ces pratiques par le gouvernement britannique. Pourtant, les employeurs, eux, semblent aller dans une direction opposée : 72 % se sentent plus à l’aise avec le travail en présentiel, car il nécessite moins de surveillance numérique. Certains envisagent même de supprimer le télétravail pour mieux contrôler leurs équipes. Ce décalage entre employeurs et salariés pourrait bien accentuer les tensions dans le monde du travail et relancer le débat sur le respect de la vie privée au bureau.
Source : Express Vpn