L’ADSL est mort, Orange déclare officiellement la fin du réseau cuivre d’ici 2030
C’est désormais officiel : Orange prévoit de démanteler l’intégralité de son réseau cuivre ADSL d’ici 2030. À l’heure où la fibre optique se démocratise de plus en plus dans les foyers français, l’opérateur admet qu’il n’est plus nécessaire de couvrir les frais pour les deux dispositifs. Reste la question du financement.
C’est un projet titanesque, et pourtant nécessaire. Orange s’apprête à démarrer le démantèlement du réseau cuivre, qui a pris plusieurs décennies à France Télécom à installer. Plusieurs cadres avaient annonçaient 2030 comme date butoir. Ce lundi 7 février, Orange a finalement confirmé se donner 8 ans pour débrancher les millions de kilomètres de câbles qui parcourent l’Hexagone.
Si certains sont encore attachés au bon vieux ADSL, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour engager la transition à la fibre optique. La première étant celle du coût : à raison de 500 millions d’euros par an, « payer pour deux réseaux est une hérésie économique », estime Michel Combot, directeur général de la Fédération française des télécoms. « En plus du coût, interconnecter deux technologies différentes est extrêmement complexe », explique également une source interne à Orange.
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Orange se donne jusqu’à 2030 pour démanteler son réseau cuivre
À l’heure où le gouvernement met les bouchées doubles pour accélérer le déploiement de la fibre optique en zone rurale, l’ADSL commence à accuser le coup de son âge. L’augmentation du trafic Internet en France a mis en lumière les limitations techniques de la technologie. Ainsi, le démantèlement se fera par étape, région par région. Orange assure que les abonnés seront prévenus à l’avance de la fin du réseau cuivre dans leur commune.
Alors que cette annonce signifie la relance de la compétition entre télécoms pour le déploiement de la fibre auprès des utilisateurs, Orange affirme également qu’aucun abonné ne sera privé de connexion. En effet, ce dernier s’est engagé au service universel jusqu’en 2023. Néanmoins, celui-ci ne concerne que le réseau cuivre. Impossible donc de savoir ce qu’il en sera une fois celui-ci éteint.
Enfin, la question du financement reste en suspens. Si la concurrence n’hésite pas à pousser Orange à mettre fin au réseau cuivre, chacun se met d’accord pour dire que c’est à la firme de payer les frais. « Le réseau appartient intégralement à Orange et ce ne sont pas les autres opérateurs qui ont décidé de sa fermeture », explique un cadre anonyme. « Il n’y a donc pas de raison qu’ils paient pour cela ».
Source : Le Monde