Osmo Pocket : la vidéo stabilisée enfin miniaturisée
Avec l’Osmo Pocket, DJI s’adresse aux amateurs de belles images vidéo souhaitant aller plus loin qu’avec un smartphone. Pour cela, son arme secrète est la stabilisation mécanique, domaine où le constructeur est devenu un expert en produisant des générations de drones.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Osmo Pocket ne vole pas son qualificatif puisqu’il mesure à peine plus de 12 cm! DJI a pris en compte les récriminations des possesseurs de l’Osmo initial, certes très performant mais bien trop encombrant pour l’avoir toujours sur soi. Pour produire le Pocket, DJI a adapté la nacelle stabilisée sur trois axes des drones Mavic à laquelle a été greffée une poignée contenant la batterie rechargeable, un emplacement pour carte micro SD ainsi qu’un minuscule écran tactile.
Contrairement à l’Osmo, le Pocket est donc pleinement utilisable sans smartphone, l’interface de commande et de paramétrage se manipulant du bout du doigt. Bien qu’il soit dépourvu de connexion sans fil, l’appareil peut se connecter à smartphone grâce à un port propriétaire dans lequel on glisse un adaptateur USB-C ou Lightning. L’intérêt ? Un accès à des modes de prise de vue non disponibles sur le Pocket seul, comme par exemple l’active tracking qui suit un objet en mouvement. L’app autorise aussi le rapatriement des photos et vidéos stockées sur la carte microSD.
L’Osmo Pocket est équipé d’un capteur 12 Mpxls 1/2,3’’ (similaire à celui d’un appareil photo compact ou à certains smartphones haut de gamme). Il est accompagné d’un objectif à l’angle de vision de 80° et ouvrant à f/2. Le tout autorise la captation de vidéos en Full HD (1920 x 1080 en 24/25/30/48/50/60p) ou en Ultra HD 4K (3840 x 2160 en 24/25/30/48/50/60p) avec un débit maxi de 100 Mbps. Les formats proposés sont assez classiques : MP4/MOV (MPEG-4 AVC/H.264, mais pas de H.265) pour la vidéo et JPEG/JPEG+DNG pour la photo.
Les fonctions proposées par l’Osmo Pocket sont variées et intéressantes. En plus des ralentis, timelapse (fixe ou en mouvement) et du suivi d’objets, on remarque avec intérêt un mode FPV. Celui-ci propose une captation « à la première personne » en ne verrouillant pas la nacelle sur l’horizon : de quoi retranscrire bien plus fidèlement les sensations ressenties par l’utilisateur dans des situations mouvementées. DJI démontre l’intérêt de la fonction avec une vidéo plutôt convaincante réalisée sur un rollercoaster. L’application donne accès à la création de stories en mode automatique à partir des photos et vidéos contenues dans le smartphone. Cette fonction, assez prometteuse, ne sera pas disponible au lancement, mais « bientôt » via une mise à jour. En attendant, il faudra se contenter de l’assemblage manuel proposé par l’application.
L’Osmo Pocket est accompagné d’une housse de transport, d’un câble USB-C et d’un étui de transport (ce qui n’était à l’origine pas prévu, celui-ci devant n’être disponible qu’en option). De nombreux accessoires optionnels sont annoncés conjointement : un module sans-fil, une molette de commande évoluée, un caisson étanche à 60m, un adaptateur pour accessoires (notamment au format GoPro). Ou encore un jeu de filtres ND. Nous devons toutefois confesser une tendresse particulière pour l’étui de recharge, sorte de cylindre à ouverture coulissante protégeant l’Osmo Pocket tout en le rechargeant grâce à sa batterie intégrée. Fidèle à sa détestable habitude, DJI annonce ces accessoires sans toutefois les rendre disponibles en même temps que l’appareil.
L’Osmo Pocket sera livré à partir du 15 décembre au prix de 349 €, ce qui nous semble raisonnable s'il tient ses promesses. En attendant, les plus impatients peuvent le précommander sur le site de DJI.