Paradise Papers : Apple dément avoir caché 128 milliards de dollars dans des paradis fiscaux
Apple est à nouveau au centre d’un scandale au sujet de l’enquête Paradise Papers. La firme fait souvent la Une comme l'ensemble des GAFA pour ses pratiques d'optimisation fiscale qui lui permettent d'échapper à l'impôt, par exemple en France. Accusée par plusieurs documents des Paradise Papers, la firme de Cupertino dément avoir tenté d'évader le fisc.
Apple est déjà dans le collimateur de l’Union européenne pour ses pratiques d’optimisation fiscale. Et l’enquête en cours Paradise Papers ne va pas arranger les affaires de la firme à la pomme. Apple a entre autres déplacé dès 2015 la domiciliation fiscale de sa branche internationale de l'Irlande à l'île de Jersey, connue comme un paradis fiscal en raison de son taux d'imposition nul. Les documents proviennent du cabinet d'avocats Appleby-Estera spécialisé dans la finance offshore. Apple a très vite réagi aux accusations : “Le débat sur la taxation d’Apple ne porte pas sur les impôts que nous devons, mais plutôt sur [l'endroit] où nous les devons. En tant que premier contributeur fiscal dans le monde, nous avons payé, au cours des 3 dernières années, plus de 35 milliards de dollars d’impôts sur les sociétés, auxquels il convient d’ajouter plusieurs milliards de dollars en TVA, taxes sur la vente, taxes foncières et charges sociales“.
Paradise Papers : Apple au centre d’un scandale portant sur 128 milliards de dollars cachés dans un paradis fiscal
Et d'enfoncer le clou sur le déménagement à Jersey : “Ces changements n’ont diminué nos impôts dans aucun pays. Nos paiements à l’Irlande ont même augmenté de manière significative“. En délocalisant le siège de sa filiale de l’Irlande à Jersey en 2015, Apple a pourtant pu bénéficier d’un régime fiscal qui lui est très favorable puisque le taux d’imposition y est tout simplement nul. Apple bénéficie de conseils d’avocats spécialisés dans ce genre de pratique et elle n’est pas la seule entreprise pointée du doigt puisque Facebook et Twitter sont nommément cités dans le cadre de cette enquête. Il est bon de souligner que le siège européen d'Apple lui est toujours basé pour le moment en Irlande.
La firme de Cupertino justifie son souhait de ne pas rapatrier son trésor de guerre aux États-Unis pour ne pas avoir à payer une taxe qui est à hauteur de 40% actuellement. La société espère qu’un jour ou l’autre une réforme qui lui sera plus clémente lui permettra de transférer ses fonds sur le sol américain. En France, le président Emmanuel Macron désire que Apple et les autres grosses firmes américaines paient leurs impôts en Europe. C’est d’ailleurs un souhait partagé par le ministre du Numérique.