Péages d’autoroutes : le paiement par smartphone arrive, fini d’attendre aux barrières
Les péages d'autoroutes avec des barrières, c'est bien fini. Pour éviter les embouteillages, le gouvernement prévoit de transformer les péages en flux libre, avec des capteurs scannant et identifiant les plaques d’immatriculation pour un paiement différé ou via un smartphone. Le prix de la carte grise pourrait quant à lui augmenter, et les tarifs de covoiturage encadrés.
Le ministère des Transports a présenté son projet de loi d’orientation des mobilités, un document qui comporte pas moins de 29 articles. Parmi eux, l'un suggère la disparition des barrières de péages, notamment pour permettre de fluidifier le trafic et éviter les embouteillages monstres. “L’objectif à terme serait la disparition des péages physiques. Et donc la fin des bouchons aux péages”, prétend une source ministérielle citée par Le Parisien. L'une des solutions sera alors de payer via son smartphone.
Plus de barrières aux péages d'autoroutes grâce au paiement par smartphone
Le gouvernement mettrait alors en place des capteurs aux péages, capables d'identifier les plaques d’immatriculation. Plusieurs moyens de paiement sont alors possibles par ce biais : une facture envoyée au propriétaire du véhicule, comme pour une amende, ou alors la paiement par smartphone via une application. Il suffira d'associer compte bancaire et plaque d'immatriculation. Bien sûr, rien ne change pour les possesseurs d'un badge télépéage.
Ce système sans guichet soulève par contre le problème de la fraude. “Aujourd’hui, les automobilistes qui ne payent pas aux péages représentent moins de 0,02 %. Avec le flux libre, il passerait à 5 %, soit 500 millions d’euros de manque à gagner pour les autoroutiers”, explique le quotidien. C'est pourquoi le projet de loi prévoit de sévères sanctions, avec jusqu'à 7500 euros d’amende et six mois de prison pour les fraudeurs, qui seront considérés comme tels après cinq passages sans payer. Sans parler des fausses plaques et des prêts de véhicules à des amis par exemple. Pour les voitures de location, on imagine que les sociétés devront avancer le paiement et facturer leurs clients après-coup.
Parmi les autres propositions, la carte grise, qu'on commande désormais sur internet, pourrait voir son coût augmenter. Une hausse de trois euros est dans les tuyaux, qui servirait notamment à financer le contrôle des résultats aux tests de pollution des véhicules, l'UE ayant demandé des efforts aux états membres suite au DieselGate, qui avait coûté très cher à Volkswagen, qui prépare depuis une voiture électrique 100% autonome, pris en flagrant délit de triche. Mais il ne s'agit pour le moment que d'une proposition et rien n'est encore acté.
Par ailleurs, l’indemnité transport deviendrait plus flexible, avec la possibilité laissée aux entreprises de proposer un forfait mobilité de 400 euros maximum par an exonéré de charges sociales et d’impôt sur le revenu à leurs salariés qui se déplacent à vélo ou en covoiturage. Et puisqu'on en parle, le gouvernement souhaite également encadrer le prix des trajets en covoiturage sur Blablacar et les autres plateformes, le conducteur n'étant pas supposé faire des bénéfices de cette manière. Est notamment envisagée une baisse des tarifs quand le nombre de passagers augmente. Le projet de loi sera discuté au Parlement au printemps 2019, avec ensuite une mise en place progressive des différentes mesures dans le temps.