Pegasus : la France travaillerait sur une copie du malware espion
La France développerait actuellement une copie de Pegasus, le malware espion capable d'infiltrer n'importe quel smartphone. Après avoir refusé l'achat du maliciel, les autorités françaises chercheraient à en dupliquer les capacités.
Il y a quelques jours, un rapport du MIT Technology Review, un magazine américain indépendant, est venu accuser la France d'avoir voulu acheter le malware Pegasus à son créateur, NSO Group. Citant des sources proches de l'affaire, le média assure que les autorités françaises négociaient activement avec la firme israélienne quand le scandale Pegasus a éclaté en juillet dernier.
La France aurait décidé de couper les ponts avec NSO quand il s'est avéré que Pegasus avait été utilisé pour espionner des ministres français. D'après les informations de Mediapart, une puissance étrangère s'est servie du logiciel pour s'infiltrer dans le téléphone de 5 ministres, dont le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault.
La France préparerait un malware espion similaire à Pegasus
L'Elysée a rapidement démenti les informations assurant que la France cherchait à acheter Pegasus. Mais, plusieurs jours après le rapport du MIT Technology Review, un article du Monde est venu en remettre en couche. D'après le média, les autorités françaises développent activement une copie du malware espion faute d'avoir acheté celui-ci.
Comme le modèle original, ce clone de Pegasus serait capable d'extraire des informations sur un smartphone à l'insu de son propriétaire. D'après les informations du Monde, le logiciel développé par la France n'est pas aussi sophistiqué ou efficace que le malware de NSO. Pegasus est en effet capable de contourner la sécurité d'un iPhone ou d'un smartphone Android sans nécessiter la moindre action de la part de sa victime. Pour rappel, Apple a récemment porté plainte contre le créateur du malware Pegasus. La firme californienne demande à la justice américaine d'interdire à NSO Group d'utiliser des produits de son cru, comme un iPhone.
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“Plusieurs services de l’Etat étaient fortement intéressés par les capacités de Pegasus”, avance le Monde.Le développement du spyware aurait débuté à la demande d'organismes étatiques comme la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) afin de surveiller d'éventuelles menaces ou d'aider les agents “travaillant sur des affaires de trafic de produits stupéfiants”. Notez d'ailleurs que la législation française autorise les autorités à pirater un smartphone à distance depuis 2017.
Source : Le Monde