Pegasus : les smartphones de 5 ministres français infectés par le logiciel espion
Cinq ministres français auraient été ciblés en 2019 par le logiciel espion Pegasus développé par la société israélienne de cyberespionnage NSO Group selon les informations de Mediapart, qui cite les résultats d'une analyse menée par les agences de sécurité française.
Des traces du logiciel espion Pegasus auraient été détectées dans les smartphones de cinq ministres du gouvernement. Les services de sécurité français auraient détecté le logiciel espion en inspectant les téléphones des ministres. Ils auraient découvert que les intrusions ont eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart.
Pour rappel, Pegasus, fabriqué par l'entreprise israélienne NSO Group, peut activer l'appareil photo ou le microphone d'un téléphone et collecter ses données. Il a été au centre d'une polémique en juillet après la fuite d'une liste d'environ 50 000 cibles potentielles dans le monde.
Qui sont les ministres qui ont été infectés par Pegasus ?
Parmi les ministres infectés par le logiciel espion, on retrouve le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, la ministre chargée du Logement Emmanuelle Wargon ainsi que le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu.
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Les ministres n’auraient pas été les seuls visés, puisque le rapport évoque également le téléphone de l'un des conseillers diplomatiques du président Emmanuel Macron à l'Élysée. On ne sait pas quels modèles de smartphones ont été impactés, mais aucun fabricant n’était à l’abri. Apple vient d’ailleurs de corriger la faille sur ses modèles les plus anciens.
Même si certains membres du gouvernement étaient visés, on ne sait pour l’instant pas quelles données ont pu récupérer les pirates. « Mon téléphone a fait partie de ceux qui ont été regardés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, moi je n’ai pas encore de retour de l’enquête donc je ne peux rien confirmer à ce stade », a commenté à nos confrères de L’Opinion la ministre Emmanuelle Wargon, qui a précisé avoir changé de téléphone. « La ministre n’est pas dépositaire de secrets d’État donc on ne voit pas trop l’utilité de l’avoir écoutée », a précisé son cabinet à l’AFP.
Source : Mediapart