Pénurie d’essence : les cybercriminels utilisent les réseaux sociaux pour profiter de la crise
À toute chose, malheur est bon. Les cybercriminels l'ont bien compris : la crise est une opportunité de profiter des citoyens les plus crédules. Les réseaux sociaux voient la résurgence des arnaques en ligne. La plus connue en ce moment concerne un questionnaire qui fait miroiter 200 litres d'essence en échange de la modique somme de 1,95 € et de quelques réponses à un questionnaire.
En temps de crise, la solidarité n’est pas toujours de mise. La pénurie d’essence en est un flagrant exemple. Comme c’est souvent le cas, les escrocs ont vu dans les circonstances actuelles une opportunité de dépouiller les internautes les plus crédules à travers des campagnes de phishing visant à voler leurs données personnelles. À l'heure où tout le monde a le plus grand mal à trouver une station-service, L’arnaque la plus courante porte sur une fausse carte TotalEnergies qui octroie 200 litres d’essence gratuits si son possesseur répond à un sondage en ligne.
En suivant le lien, on constate que le sondage ne comporte que trois questions. Les cybercriminels en arrivent vite au fait : le questionnaire vous demande de saisir vos informations personnelles, dont votre numéro de carte bleue, qui servira à vous acquitter de 1,95 € pour avoir droit à deux hectolitres de carburant. Ce n’était que le début des déboires pour ceux qui sont arrivés jusqu’à cette étape. Ils viennent d'être victimes d'une campagne de phishing pas si élaborée, mais diablement efficace. Certains malheureux témoignent de retraits allant jusqu’à 50 € pour des abonnements à des services inexistants.
L'arnaque à la carte Jubileo ne cesse de refaire surface sur les réseaux sociaux
Ce type d’escroquerie ne cesse de faire des victimes, même si elle a déjà été reportée aux autorités. Facebook, par exemple, déclare avoir supprimé des pages et des groupes vantant les mérites de ces cartes carburant, mais rien n’y fait, elles continuent de réapparaître sur le réseau social. Les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook sont notoirement incapables d’endiguer le flot de propos violents ou déplacés. Les escroqueries sont encore plus difficiles à déceler.
Comme souvent, il n’y a pas de recette miracle pour se prémunir de ce genre d’escroquerie. Tout d’abord, il faut se rappeler que les transactions à travers les réseaux sociaux n’offrent aucune garantie de sécurité. Bien au contraire, les groupes Facebook regorgent d’arnaqueurs à la petite semaine, ou de bandes plus organisées capables de créer des sites de phishing et de monter de faux centres d’appel. Si c’est trop beau pour être vrai… c’est que c’est probablement faux.