Phishing : les arnaqueurs derrière les faux SMS d’amende ont été arrêtés
La police a appréhendé deux personnes responsables d'une campagne de phishing. Elles envoyaient des faux SMS demandant de payer rapidement une amende, en se faisant passer pour l'Antai, l'agence nationale de traitement des infractions.
Malgré l'efficacité toujours croissante des systèmes anti-phishing sur smartphone, il peut arriver que vous receviez un SMS semblant émaner d'un organisme public. Par exemple pour réclamer une indemnité carburant ou commander une vignette Crit'Air. Évidemment, ces messages sont faux. Le but est de vous faire cliquer sur un lien frauduleux où vous renseignez vos coordonnées bancaires, que les pirates s'empressent de récupérer.
Entre 2022 et 2023, une telle campagne de hameçonnage sévit en France. Le message reçu vous demande de payer une amende en urgence sous peine de majoration. Il est signé de l'Antai, l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions. Comme pour les autres arnaques du même genre, la victime qui a le malheur de donner ses informations de paiement sur le site donné en lien voit rapidement son compte en banque se vider. Heureusement, les personnes à l'origine de l'escroquerie ont été appréhendées par la police.
Les responsables de la campagne de phishing aux faux SMS de contraventions ont admis leur culpabilité
Deux jeunes hommes sont soupçonnés d'avoir mis au point et menés la campagne. Localisé à Paris pour l'un et à Roubaix dans le Nord pour l'autre, ils sont chacun âgé de 19 ans. Entre octobre 2022 et juillet 2023, ils ont récupéré plus de 1700 numéros de cartes bancaires plus les informations nécessaires pour s'en servir. 78 ont été utilisées pour effectuer des achats sur Internet, le préjudice s'élevant à 19 000 €. Les escrocs ont revendu les données restantes à d'autre pirates.
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Les enquêteurs de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire de Paris se sont mis sur l'affaire en septembre 2023. Ils ont remonté la piste grâce aux traces numériques laissées par les deux suspects. Sans emploi, ces derniers ont été arrêtés et placés en garde à vue, où ils ont avoué être coupables des faits qui leur sont reprochés. Remis en liberté, les deux jeunes malfrats sont convoqués au palais de justice de Paris le 3 avril prochain. Une source rappelle qu'il est “hors de question pour les services de l’État de contacter les contrevenants par SMS. Les demandes de paiement des amendes sont toujours adressées par courrier officiel”.
Source : Le Parisien