Piratage : les captations illégales n’ont jamais été aussi nombreuses dans les cinémas
Particulièrement populaire dans les années 2000, on pourrait penser que le “camming” ou bien la captation illégale d'un film dans une salle de cinéma aurait disparu avec les mesures strictes prises par de nombreux pays pour endiguer cette pratique. Or et comme le révèlent nos confrères du site Torrent Freak, cette technique gangrène toujours les salles britanniques.
Alors que les sites d'IPTV enchaînent les revers depuis ces derniers mois un peu partout en Europe, à l'image du démantèlement de ce site important en Espagne ou encore de ce coup de filet inédit opéré par les autorités italiennes, le “camming” reste encore vivace.
Pour les néophytes, le “camming”, “camcording” ou encore “cammer” sont des termes utilisés pour faire référence à la captation illégale d'un film dans une salle de cinéma, que ce soit à l'aide d'un smartphone, d'une caméra ou autre.
“Heureusement” pour les ayants-droit, ces copies étaient très souvent de mauvaise qualité, avec une image déplorable, sans oublier un son à coucher dehors parasité par le bruit des spectateurs présents dans la salle par exemple. De quoi décourager les spectateurs de se tourner vers ces versions pirates.
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Les captations illégales gagnent en qualité et envahissent les cinémas britanniques
Mais comme le révèlent nos confrères du site spécialisé Torrent Freak, depuis quelques mois, on retrouve sur les sites de téléchargement des “camming” d'une étonnante qualité. En cherchant un peu, on peut dénicher en quelques clics des copies des derniers blockbusters comme Avatar : la Voie de l'Eau ou BlackPanther : Wakanda Forever d'excellente qualité.
Or et comme le dévoilent Torrent Freak, de nombreuses copies pirates proviennent directement de salles de cinéma britanniques. Ainsi et selon un rapport partagé par le média, la FCPA (Film Content Protection Agency) a résolu pas moins de 125 incidents de “camming” en 2021, un record historique. En outre, l'organisme fait mention de nombreuses copies “cam” de haute qualité issues de cinémas britanniques apparues sur la toile entre juin et août 2022.
Un phénomène d'autant plus étonnant que les contrevenants risquent gros au Royaume-Uni en cas de flagrant délit, à savoir jusqu'à 10 ans de prison. En outre, la majorité des exploitants se sont dotés de moyens pour empêcher le “camming”, en utilisant les caméras de surveillance dans les salles pour détecter les appareils de captation. Par ailleurs, les autorités n'ont pas hésité à se servir des pass sanitaires pour retrouver la trace des personnes suspectées d'avoir filmé et partagé des copies pirates sur le Web.
Source : Torrent Freak