Piratage : Orange, Free, SFR et Bouygues vont pouvoir dénoncer les pirates
Sale temps pour les pirates puisque les opérateurs Orange, Free, SFR et Bouygues vont pouvoir fouiller dans leur flux pour détecter les attaques informatiques. C’est un cadre de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) qui est à l’origine de cette annonce, une initiative visant à assurer une plus grande sécurité des infrastructures du web.
Piratage : les opérateurs Orange, Free, SFR et Bouygues vont pouvoir dénoncer les hackers
Jusqu’à présent, les fournisseurs d’accès à internet n’ont pas eu le droit d’analyser les flux transitant sur leurs réseaux. Comme le souligne Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) : “les opérateurs n’ont pas le droit de fouiller dans leurs flux pour détecter des attaques. Ils ont le droit de protéger leurs systèmes, mais dans les flux qu’ils transportent, ils n’ont pas le droit d’aller voir s’il y a des attaques ou pas. Ils transportent l’eau, qu’elle soit potable ou pas potable, pour prendre cette analogie”.
Ce travail collaboratif avec les opérateurs permettra de détecter les intrusions et les cyberattaques en se servant de marqueurs pour les détecter rapidement dans les immenses flux d’informations qui transitent sur leurs infrastructures. Les opérateurs ne sont pas contraints de se plier à cette initiative, ils en ont la possibilité. Louis Gautier est persuadé que Orange, Free, SFR et Bouygues vont s’y soumettre sous peine de discrimination de la part de leur clientèle sensible à la cybersécurité. Ce genre de dispositif contribuera à éviter que de gros sites tombent sous le coup de cyberattaque massive ou que les internautes se retrouvent coupés de certains services parfois essentiels, si les opérateurs jouent le jeu bien entendu. L'ARCEP est également dans la boucle est va s'assurer que les données personnelles des utilisateurs ne seront pas conservées.