Pixel 7 : son manque de puissance n’est pas un problème pour Google
Les tests techniques du Pixel 7 et du Pixel 7 Pro montrent qu’ils sont loin d’être les plus puissants. Mais une porte-parole de Google affirme que le Tensor 2 qui les anime est largement suffisant pour offrir une expérience quotidienne fluide et qualitative. Elle explique également que les benchmarks offrent une vision biaisée des capacités des smartphones. Explications.
Nous avons récemment publié les tests des Pixel 7 et Pixel 7 Pro dans nos colonnes, ainsi que sur notre chaîne YouTube. Ce sont deux bons smartphones, dignes successeurs des Pixel 6 et Pixel 6 Pro. Ce sont deux téléphones qui profitent de très belles qualités : un design toujours affirmé, mais plus élégant ; un écran parfaitement calibré ; une interface maitrisée ; et toujours une expérience photo très qualitative, nourrie abondamment à l’intelligence artificielle.
Lire aussi – Le Pixel 6a fait un carton, Google voit les revenus des smartphones augmenter en 2022
Si le Pixel 7 offre une excellente expérience à un prix très accessible, nombreux sont les testeurs, dont nous faisons partie, à avoir été un peu déçus de la puissance offerte par Tensor 2, deuxième plate-forme développée par Google. Comme la première, Tensor 2 ne brille pas dans les benchmarks classiques, comme AnTuTu et 3DMark. Cela veut dire que ce smartphone, vendu 899 euros, connait parfois quelques difficultés à faire tourner les jeux les plus exigeants, comme Genshin Impact.
Les Pixel ont été développé pour soutenir l'intelligence artificielle
En revanche, elle est beaucoup plus performante dans les tests impliquant le coprocesseur neuronal. Et c’est là-dessus que Google s’appuie pour faire la promotion des Pixel 7. La firme a posté sur son site officiel un podcast dédié à Tensor 2. Monika Gupta, l’une des personnes en charge du développement des SoC chez Google, y explique les choix pris sur les Tensor. Et elle argumente pourquoi les benchmarks ne sont pas représentatifs.
Comme évoqué lors de nos tests, les Tensor ont été créés pour l’intelligence artificielle. Les algorithmes y fonctionnent plus vite et consomment moins d’énergie. « Nous nous sommes concentrés sur l’intelligence artificielle, parce nous pensons que cette approche est la bonne pour améliorer l’expérience quotidienne des utilisateurs (…). Les benchmarks classiques ont été créés à une époque où l’intelligence artificielle et les téléphones n’existaient pas. »
Les benchmarks ne racontent qu'une partie de l'histoire
En fait, si, ils existaient. Autant être clair : l’intelligence artificielle et les smartphones ne datent pas du Tensor 1. Mais ils ne sont certainement pas adaptés au positionnement si particulier de Google. « Ils racontent une partie de l’histoire, mais nous pensons qu’ils ne racontent pas tout », ajoute-t-elle. Sous-entendue, la puissance ne répond pas à tous les besoins. Notamment aux nouveaux besoins.
Mais le contraire est également vrai : l’intelligence artificielle ne peut pallier le manque de puissance brute quand il s’agit de décoder de la 4K ou d’afficher des graphismes en 3D sur un jeu gourmand. Et c’est cela que nous pointons dans nos tests : si cette vision centrée sur l’intelligence artificielle suffit pour un téléphone à 649 euros, cela ne suffit pas pour un mobile à 900 euros.
Source : Google