Plus petit ordinateur au monde : des chercheurs ont réussi à construire un PC d’à peine 0,3 millimètres !
Le record du plus petit ordinateur au monde vient d'être battu par une équipe de chercheurs de l'Université du Michigan. Ces derniers sont allés au-delà du record précédemment tenu par IBM en construisant un ordinateur minuscule d'à peine 0,3 millimètres de long et de large. Ce tout petit ordinateur est basé sur un coeur ARM Cortex-M0+, et fonctionne grâce à la lumière, faute de place pour y mettre des antennes. Ses créateurs pensent qu'il trouvera toute sa place dans le secteur médical.
Il y a encore peu de temps, on se demandait comment tel ou tel constructeur de smartphone parvenait à sortir un smartphone plus fin que la génération précédente. Mais en matière de miniaturisation, il est possible d'aller bien au-delà des 7,3 mm des smartphones les plu fins de 2018 comme le LG V30S ThinQ par exemple. IBM avait déjà montré qu'il était possible de construire un PC équivalent à une tour des années 1990 dans l'espace d'un grain de riz. Les chercheurs de l'Université du Michigan on construit un ordinateur beaucoup plus petit, à peine 0,3 millimètres de long et de large, pour une épaisseur à peu près équivalente.
Le plus petit ordinateur au monde fait 0,3 millimètres
Ce PC miniature comprend un processeur ARM Cortex-M0+, de la RAM, des cellules photovoltaïques et un capteur de température. Il n'y a pas sur ce petit bout de wafer d'antennes, en raison du manque de place. Ni de stockage permanent pour les mêmes raisons. Le module s'alimente donc via une station grâce de la lumière, et les données sont transmises par modulation dans un sens, et via une minuscule diode directement sur le wafer dans l'autre. L'ordinateur fonctionne tant qu'il est alimenté, mais faute de mémoire ROM, le contenu de la puce s'efface lorsqu'elle cesse d'être alimentée.
Ce minuscule objet doit à terme devenir un instrument ultra-précis pour mesurer la température. A cause de sa taille, il est possible de mesurer la température d'un groupe de cellules avec une précision de 0,1 °C : “le système est très flexible et pourrait être adapté pour une grande variété de cas, mais l'équipe a choisi la mesure de précision de température parce qu'il y a un besoin en oncologie. Leur compagnon de route, Gary Luker, un professeur de radiologie et d'ingénierie biomédicale veut la réponse aux questions autour de la température dans les tumeurs”, peut-on lire sur le site de l'Université du Michigan.
Mais ce n'est pas le seul débouché possible. Les chercheurs pensent qu'il serait tout aussi à l'aise pour mesurer la pression de l'oeil pour des diagnostics du glaucome, ou alors dans l'estimation géologique des réserves d'énergie fossiles… et l'espionnage.