Plusieurs sites du gouvernement sont inaccessibles, une cyberattaque massive est en cours
De nombreux sites du gouvernement français sont actuellement hors ligne. Une attaque massive par déni de service touche les pages du ministère de la Justice, l'Arcep et bien d'autres.
C'est reparti pour un tour. Les experts en cybersécurité sont formels : le nombre de cyberattaques est en constante augmentation depuis quelques temps. En France, les récents Jeux olympiques de Paris 2024 ont donné le prétexte parfait aux pirates pour en lancer un maximum, même s'il n'a pas fallu attendre les épreuves pour que les sites du gouvernement français soient pris pour cible. Aujourd'hui 4 septembre, ces derniers sont de nouveau touchés par des attaques collectives par saturation de service, de leur ancien nom DDoS.
Le hacker éthique Ludovic Laborde a relevé une nouvelle vague toujours en cours au moment de publier cet article. Pour le moment, impossible de dire avec certitude qui en est à l'origine, mais des messages affichés sur les pages concernées laissent penser que les responsables proviennent de Russie, ou en tout cas d'un pays utilisant l'alphabet cyrillique. L'attaque est visiblement assez large et ne semble pas viser des sites précis. Les victimes sont aussi bien des ministères que des villes.
Une cyberattaque vise de nombreux sites gouvernementaux, ils sont hors service
Parmi la liste des sites inaccessibles, on peut noter :
- Le Ministère de la Justice
- Le Ministère de la Transformation et de la Fonction publiques
- L'Autorité de régulation des transports
- L'Autorité de Régulation des Communications Electroniques, des Postes et de la distribution de la Presse (Arcep)
- L'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONaCVG), dont l'accès a été rétabli.
- La ville de Nîmes
- La ville d'Angers
Il est possible que la liste s'allonge. Si vous tentez de vous rendre sur l'une des pages citées, vous serez accueilli soit par l'affichage d'une erreur 403 (accès interdit), soit par l'impossibilité d'accéder au site Web demandé, sans précision particulière. Aucune annonce n'a été faite à propos de cette cyberattaque à l'heure où nous écrivons ces lignes. Il est fort probable que le gouvernement sorte de son silence une fois la situation rétablie, ce qui devrait normalement se faire dans les heures qui viennent.