PornHub, Xvideos, xHamster : la justice va statuer sur le blocage des sites pornos le 6 septembre 2022
Il faudra donc attendre le 6 septembre prochain pour savoir si les sites pornos visés par l’Arcom seront finalement bloqués en France. En effet, l’audience judiciaire initialement prévue pour le 24 mai dernier a été repoussée à la rentrée suite à un report accordé aux cinq sites accusés par l’Arcom, à savoir PornHub, TuKif, xHamster, xnxx et xVideos.
C’est une bataille judiciaire qui fait les gros titres depuis maintenant plusieurs mois. Suite à la mise en vigueur de la nouvelle de protection des mineurs, les sites pornos ont désormais l’obligation de mettre en place un système de vérification de l’âge de leurs visiteurs. L’Arcom estime en effet — et il est difficile de lui donner tord — que la simple pop-up qui apparaît pour confirmer son âge n’est pas suffisante et a donc décidé de saisir la justice au mois de mars.
Une audience est alors fixée pour le 24 mai 2022, mais suite à une erreur de procédure, celle-ci est finalement repoussée à une date alors indéterminée. Les sites pornos visés par l’accusation pensent alors s’octroyer un mois de répit, mais c’est finalement bien plus qu’ils obtiennent. En effet, nous apprenons aujourd’hui que l’audience aura lieu le 6 septembre prochain.
Les sites pornos seront-ils bloqués en France à la rentrée ?
C’est donc à cette date que Pornhub, Xvideos, TuKif, xHamster et XNXX devront faire face aux juges et se défendre face à la mise en demeure de l’Arcom. Pour autant, il y a peu de chance que ces derniers soient bloqués à cette même période. En effet, le dossier s’annonce d’ores et déjà compliqué pour les magistrats. « Les sites pornographiques visés par ces procédures se sont entourés de meilleurs avocats de la place de Paris et sont dans une approche que l’on peut qualifier de contentieuse à notre égard », explique ainsi un représentant de l’Arcom.
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En effet, Pornhub, entre autres, ne compte pas se laisser faire sans rien dire. Début juin, le site porno a lancé sa contrattaque en contestant la légalité de la procédure de blocage auprès du Conseil constitutionnel. Selon la plateforme, la mise en demeure est tout simplement une à « la liberté d’expression et de communication ». De son côté, l’Arcom déjà a des solutions pour se retrouver sur un terrain d’entente. Elle a notamment évoqué la mise en place d’un écran noir lors de l’arrivée sur le site pour contrôler l’âge.