Porsche Taycan Turbo EV : elle offre la moitié de l’autonomie de la Tesla Model S
Selon l’agence américaine de la protection environnementale, la Porsche Taycan Turbo EV, équipée d’une batterie de 93,4 kWh, dispose d’une autonomie de 201 miles, soit 323 kilomètres. Une distance bien inférieure à celle de la Tesla Model S P100D, sa grande concurrente, qui parcoure deux fois plus de kilomètres sur une seule charge.
L’autonomie des véhicules électrique est l’un des points de comparaison les plus importants pour les consommateurs. C’est aussi le plus concret : combien de kilomètres la voiture peut-elle parcourir avant que je ne doive aller à une station de recharge ? Les meilleures dans cet exercice en font évidemment un argument marketing. Et les autres tentent de minimiser le problème.
Considérée comme la « Rolls Royce » des voitures électriques, la Tesla Model S P100D (avec batterie de 100 kWh) est la voiture à laquelle les concurrents se comparent. Son autonomie, mesurée par l’agence américaine dédiée à la protection de l’environnement (EPA), est de 613 kilomètres et sa puissance est de 598 chevaux. Il existe bien évidemment des modèles moins élevés. Mais c’est celui que Porsche à choisi de concurrencer avec sa Taycan Turbo EV, dont la puissance est de 680 chevaux. Tout de même. La capacité de sa batterie est également assez élevée, puisqu’elle atteint 93,4 kWh.
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Et côté autonomie ? Selon l’agence EPA affirme que la Taycan Turbo EV peut parcourir 201 miles, soit 323 kilomètres (et quelques poussières), avec une seule charge. Soit presque deux fois moins. C’est évidemment une contre-performance. Suite à ces résultats, Porsche aurait mandaté une autre mesure à un cabinet indépendant appelé AMCI. Selon ce dernier, l’autonomie du véhicule est de 275 miles. Soit 442 kilomètres environ. Nous sommes toujours très loin des 600 kilomètres de la Tesla Model 3 (d’autant que ce n’est pas celle qui affiche la meilleure autonomie).
Ce n'est pas qu'un problème d'autonomie
Depuis l’annonce de ces résultats, les journalistes et blogueurs ont deux réactions. La majorité estime que cette contre-performance est inquiétante, car l’autonomie mesure la distance que le conducteur peut parcourir sans être obligé de se rendre à une station de charge. Les autres expliquent que ce n’est pas un problème : si vous connaissez l’autonomie de votre véhicule, vous prévoyez votre trajet en conséquence.
Selon nous, la vérité se trouve au milieu. Oui, l’autonomie de la Porsche est un problème de fond. Pour trois raisons. La première est le temps de charge. Pour un même trajet, vous devrez vous arrêter plus souvent pour recharger la batterie. Et, contrairement à un véhicule thermique, ce n’est pas immédiat. Plus la capacité est grande et plus l’attente est longue. Il faut donc calculer le rapport entre le temps d’attente et l’autonomie en distance. Et naturellement, ce rapport n’est pas en faveur de Porsche.
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La deuxième raison est liée à la batterie, laquelle a une durée de vie qui tient compte des cycles de charge. Plus vous la rechargez, plus l’usure va s’accentuer. Et plus vite vous allez devoir en changer. Enfin, le problème d’autonomie est exacerbé aujourd’hui parce que les bornes de recharge ne sont pas encore aussi fréquentes que les stations essence.
Source : Autoweek