Port du casque obligatoire à vélo et en trottinette : un sénateur remet le sujet sur la table
Plusieurs sénateurs centristes sont à l'origine d'une proposition de loi pour rendre le port du casque obligatoire à vélo. Sans surprise, la mesure est très loin de faire l'unanimité, les défenseurs des deux-roues craignant qu'elle nuise à la popularité de la pratique.
Depuis le début de la pandémie, la pratique du vélo a explosé en France et dans le Monde. En 2020, il s'est vendu pas moins de 2,7 millions de vélo dans l'Hexagone, dont un tiers électriques. Résultat, le chiffre d'affaire du secteur a explosé avec 3 milliards d'euros sur la même année, soit une augmentation de 25% par rapport à 2019. D'après l'association Vélo & Territoires, la fréquentation sur les pistes cyclables du pays ont grimpé de 27% en 2020.
Il faut dire que le vélo était l'un des rares moyens de transport autorisés pour les loisirs durant le confinement, tandis que le “Coup de pouce vélo” du gouvernement, une prime à la conversion de 2500 €, a largement incité les Français à s'équiper en deux-roues. Avec une telle augmentation de nombre de cyclistes, un groupe de sénateurs centristes a décidé de remettre sur la table la question du port du casque obligatoire “pour tout conducteur d'un véhicule à une ou plusieurs roues, qu'il soit à moteur ou à assistance électrique, ainsi qu'à tout conducteur de cycle”.
À lire également : Vous ne pourrez bientôt plus pirater votre vélo électrique pour rouler plus vite
Le traumatisme crânien, la principale cause de décès des cyclistes
En effet, une proposition de loi vient d'être discutée ce jeudi 13 janvier 2022 au Sénat. En cas de non-respect de cette disposition, les contrevenants pourraient écoper d'une amende de 135 €. “Près de deux tiers des cyclistes mortellement accidentés avaient 55 ans et plus en 2019, et le traumatisme crânien est la cause principale de décès chez les cyclistes”, justifie le sénateur François Bonneau.
Aux yeux du rapporteur du texte le sénateur Jérome Durain (PS), “il faut trouver un équilibre entre volontarisme et prudence, compte tenu de l'intérêt du port du casque d'une part, et du risque de décourager la pratique d'autre part”. Le politique fait référence aux détracteurs de cette mesure. En effet, de nombreuses associations de défense du cyclisme craignent que ce dispositif nuise à la popularité de la pratique et amène à une réduction de nombre de cyclistes.
“La sécurité est liée à la vitesse des autres véhicules, à la visibilité, et à un nombre d'aménagements indispensables pour la sécurité sur le parcours”, assure Françoise Rossignol, présidente du Club des villes et territoires cyclables. Si la proposition ne passe pas, les sénateurs à son origine invite le gouvernement à envisager au moins le port du casque obligatoire sur les trottinettes électriques, les hoverboards et gyropodes.
Source : SudOuest