Pour entraîner une IA, ce pays fait appel à un type de population surprenant

Entraîner une intelligence artificielle n'est pas forcément une affaire d'algorithmes automatisés.  Les êtres humains peuvent aussi y participer, et dans ce pays, on ne choisit pas n'importe lesquels.

Ia entrainee par des prisonniers
Crédits : 123RF

Vous commencez à avoir l'habitude si vous lisez régulièrement l'actualité Tech : l'intelligence artificielle se développe à vitesse grand V dans presque tous les domaines. Pour redonner leur voix à deux femmes rendues muettes par une maladie, ou écrire à votre place dans n'importe quelle application, en passant par (malheureusement) remplacer les journalistes… Il y a l'embarras du choix, et un point commun immuable. Toutes ces IA ont dû être entraînées via l'une de ces solutions : automatiquement, en les faisant parcourir le Web par exemple, ou par des interactions humaines.

Pour ce faire, il faut engager des gens et les payer. C'est un travail après tout. OpenAI par exemple, l'entreprise derrière ChatGPT, confie cela à une firme qui embauche des “clickworkers” (littéralement “travailleurs du clic”) essentiellement au Kenya, en Ouganda ou en Inde. Cela fonctionne notamment car l'IA “parle” anglais, langue très répandue dans le monde. Mais qu'en est-il quand vous entraînez un système, disons, finlandais ? Il vaut mieux chercher directement dans le pays, sauf que ce sont des emplois mal payés. Une startup a trouvé une solution cependant.

Ce pays développe une intelligence artificielle en faisant appel à une catégorie de population étonnante

Metroc, société finlandaise, entraîne son IA en faisant appel à des prisonniers. Ainsi, pendant des sessions de 3 heures, la détenue surnommée Marmelade répond aux questions qui défilent sur l’ordinateur devant elle. Ça parle d'immobilier. “C'est un peu ennuyeux”, confie-t-elle, mais moins fatiguant que les autres activités proposées dans la prison. Pas d'objectif à atteindre dans ce travail payé 1,54 € de l’heure, dont le but est aussi de diversifier les travaux pénitenciers.

Pour Jussi Virnala, fondateur et PDG de Metroc, c'est une aubaine. Le système d'allocations chômage finlandais est généreux, ce qui n'incite pas du tout à prendre un emploi de ce genre. Se pose tout de même la question de l'utilité d'un tel travail une fois libéré. En Finlande, l'accent est mis sur la réinsertion des détenus dans la société, et des cours sur l'IA sont même proposés au sein de certaines prisons, mais cela ne convainc par tout le monde. De son côté, Metroc réfléchi déjà à exporter l'idée dans les prisons d'autres pays.

Source : Wired


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