Pour le PDG d’Activision, le Royaume-Uni ferait mieux d’accepter le rachat par Microsoft, sinon…
Sur un plateau de TV américain, le PDG d'Activision fustige tour à tour les autorités, mais aussi les entreprises chinoises, japonaises et le gouvernement britannique.
Activision Blizzard est le plus gros éditeur de jeux vidéo au monde. Si la firme de Redmond l’acquiert effectivement pour la somme de 68,7 milliards $, il n’est pas impossible que Microsoft réserve les meilleurs titres du catalogue à la XBox. Cela constituerait une sévère entrave à la libre concurrence et obligerait les consommateurs à faire des choix cornéliens. Faudra-t-il acheter une XBox pour jouer à Call of Duty ?
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Étant donné l’intense lobbying de Sony et l’opposition grandissante de la FTC étasunienne, de la Commission européenne et de la CMA britannique, on peut dire que le plus gros deal de l’histoire du jeu vidéo est mal engagé. Une situation qui ne plaît pas à Bobby Kotick, actuel PDG d’Activision Blizzard, qui ne s’est pas gêné pour déclarer à la télévision : « ces autorités ne connaissent pas notre industrie […] Ils sont un peu confus et ne savent pas où se trouve la véritable concurrence, de nos jours ».
Pour Bobby Kotick, le Royaume-Uni deviendra la « Death Valley », si le rachat n’est pas conclu
Selon lui, ce sont les Japonais et les Chinois qui dominent le secteur. « Regardez Sony, regardez Nintendo, ils ont d’énormes catalogues de titres […] Les meilleures compagnies au monde sont Tencent et ByteDance. Ils ont des marchés protégés sur lesquels on ne peut pas entrer ». Pour Me Kotick, le vrai danger vient des Chinois, et des Japonais.
Lorsque la journaliste rappelle au dirigeant que le Royaume-Uni pourrait définitivement faire capoter l’opération de rachat, Me Kotick affirme que les Anglais feraient mieux d’accepter la transaction car refuser que Microsoft rachète Activision transformerait leur pays en « Death Valley » (vallée de la mort) plutôt qu'en Silicon Valley. Des menaces à peine voilées qui ne feront rien pour améliorer la réputation sulfureuse du bonhomme, qui est accusé d’agressions sexuelles.
Source : CNCB TV