Pourquoi les voitures électriques peinent à se démocratiser ? Le PDG de Peugeot répond

Carlos Tavares le PDG de PSA Peugeot Citroën explique dans une interview pourquoi selon lui l'adoption des véhicules électriques ne se démocratise pas encore. Il cite notamment la faiblesse du nombre de points de charge, l'autonomie limitée et le prix incertain de l'électricité à long-terme.

Voiture électrique
Une voiture électrique en cours de charge / Crédits : Pexels

Le PDG de PSA Peugeot Citroen Carlos Tavares s'est exprimé cette semaine sur les véhicules électriques, alors que son groupe s'apprête à fusionner avec Fiat Chrysler à l'horizon 2021, et que le salon mondial de l'automobile de Genève a dû être annulé – coronavirus oblige. Il explique que le développement de cette catégorie de mobilité reste fragile : “lorsque des marchés annulent certaines subventions, la demande s'effondre. La bataille c'est de rendre les véhicules zéro-émissions abordables entre maintenant et 2025. Nous vendons nos véhicules aux Green addicts. Nous n'avons pas encore séduit les pragmatiques”. 

Le dirigeant voit trois raisons principales, en plus du prix d'achat du véhicule, à même de retarder l'adoption plus massive des véhicules électriques. La première raison, c'est la faible densité du réseau de stations de recharge. Il y avait près de 20 000 points de recharge en France fin 2019. Relevons immédiatement que c'est désormais davantage que le nombre de stations service en France (environ 11 000). Mais ce chiffre cache sans conteste d'importante disparités entre ces stations, avec des réseaux pas nécessairement compatibles entre eux, différentes puissances de charges, et la disponibilité de certaines prises plutôt que d'autres dans certains points.

Sans compter le fait que recharger un véhicule électrique peut être très long. L'autre raison citée, c'est l'autonomie de ces véhicules. On peut néanmoins relever que les choses s'améliorent depuis plusieurs années, même si effectivement une faible autonomie associée à un temps de charge important peut limiter l'utilisateur dans certains types de trajets. Enfin, il cite les “incertitudes sur le prix de long-terme de l'électricité”. Ce dernier point est loin d'être anecdotique alors que dans le réseau de bornes Ionity, par exemple, le prix d'une recharge est désormais proche de celui d'un plein d'essence.

PSA développe désormais des plateformes de véhicules qui permettent du tout électrique, à côté de motorisations hybrides et thermiques, “pour s'adapter de façon très agile à ce que veulent les consommateurs”, conclut le responsable. Que pensez-vous des propos du PDG de PSA Peugeot Citroën ? Quelle barrière à l'achat aimeriez-vous voir tomber ? Partagez votre avis dans les commentaires !

Source : Electrek

Voir les commentaires
Ailleurs sur le web