Présidentielle 2017 : Emmanuel Macron épinglé par la CNIL pour son démarchage téléphonique
Suite à la campagne de démarchage téléphonique orchestrée par Emmanuel Macron, de nombreux citoyens se plaignent de ces manières un peu rustres. En conséquence, la CNIL a décidé d'épingler le candidat aux élections présidentielles pour lui rappeler les bonnes pratiques.
Depuis le 18 avril, des millions de Français reçoivent un message vocal d'Emmanuel Macron sur leur téléphone fixe pour leur rappeler d'aller voter. Ce stratagème peut sembler malicieux, mais de nombreux citoyens n'ont pas spécialement apprécié l'initiative.
Il suffit de jeter un œil aux réseaux sociaux pour s'apercevoir qu'un grand nombre de personnes compare cette démarche à du vulgaire spam téléphonique. Il est vrai que l'opération présente peu de différences avec cette technique commerciale pourtant maintes fois décriée. Certains consommateurs vont encore plus loin et menacent de porter plainte contre Emmanuel Macron pour harcèlement téléphonique.
Suite à de nombreux signalements, la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) a décidé d'épingler le candidat aux élections présidentielles. A priori, l'organisme compte se contenter de s'adresser à monsieur Macron pour « lui rappeler les bonnes pratiques ».
Emmanuel Macron : le démarchage téléphonique ne fait pas rire les citoyens
Ainsi, la commission rappelle qu'avant un démarchage politique téléphonique automatisé, il est impératif de recueillir le consentement des personnes prospectées au préalable, et de leur demander à quelle heure ils sont disponibles pour recevoir l'appel. Certes, cette obligation casse un peu l'effet de surprise recherché, mais cette manière de procéder semble effectivement plus polie.
De même, au début du message, la possibilité de ne pas recevoir ces appels doit être mentionnée. Cette seconde obligation a davantage été respectée, puisque la personne devait taper la touche 1 pour écouter le message, ce qui revient à donner son accord.
Nous nous demandions hier si cette campagne de démarchage politique ne risquait pas de contrevenir au dispositif Bloctel. Il n'en est rien, puisque Bloctel concerne uniquement les entreprises constituant des listes d'abonnés téléphoniques pour les revendre à d'autres entreprises de démarchage. Or, en l'occurrence, le démarchage s'adresse aux personnes répertoriées dans les pages blanches. Les personnes qui ont refusé d'être inscrites dans ce répertoire ne sont donc pas menacées.