Samsung dévoile sa nouvelle gamme Galaxy A, avec six nouveaux modèles (la gamme Galaxy J disparaît du catalogue). Le Galaxy A80, modèle phare, inaugure une technologie innovante : son triple capteur photo coulisse et se retourne. Nous l’avons essayé, découvrez nos impressions.

Pour supprimer encoches et autres poinçons, les constructeurs redoublent d’idées. Certains imaginent un deuxième écran au dos du smartphone, d’autres optent pour des modules photo coulissants. Samsung va plus loin avec son nouveau Galaxy A80. Son nouveau joujou inaugure un appareil photo à la fois coulissant et rotatif. Cela présente deux avantages : la surface d’écran couvre pratiquement toute la face avant et l’utilisateur peut capturer des selfies avec l’appareil photo principal. À l’occasion d’un évènement à Paris, nous avons pu prendre en main le Galaxy A80. Voici ce que l’on en pense.

Fiche technique

Design sobre, écran impressionnant

Sans couper le souffle, le design du Galaxy A80 se veut sobre et élégant. Habillé d’un alliage plastique/verre (attention aux traces de doigts), il surprend avant tout par sa taille imposante. Ceci s’explique par l’intégration d’un grand écran de 6,7 pouces. Tout en arrondit, le A80, malgré son embonpoint (220 g) reste agréable. Les bordures et le dos courbé facilitent également une bonne tenue en main.

À l’arrière, le triple capteur photo rotatif attire le regard, c’est le moins que l’on puisse dire. Positionné à l’horizontale, au centre, en haut, le module rotatif est entouré d’un cerclage doré. À l’avant, la dalle Super AMOLED au format 20:9 recouvre 93% de la surface. Les bordures autour de l’écran, très fines, participent à l’immersion lors de la visualisation de contenus (vidéos, jeux). Surtout, aucun élément disgracieux (poinçon, encoche) ne s’invite à la fête. Les capteurs de proximité se situent sous l’écran, le son, lui, est propulsé grâce à un système de vibrations.

Pour compenser l’absence d’encoche ou de poinçon, Samsung inaugure donc un système coulissant comparable à celui du Find X d’Oppo, lancé mi-2018. Une grosse différence distingue toutefois les deux modèles : le mécanisme du A80 ne renferme pas de capteur frontal, mais un module principal rotatif. Lorsque l’on déclenche le mode selfie, le triple capteur photo principal se tourne vers l’utilisateur. D’après les chiffres de Samsung, 0,7 seconde suffit au A80 pour coulisser puis se retourner. Sans avoir chronométré, nous confirmons la rapidité du système (moins d’une seconde).

Néanmoins, Samsung estime ce délai trop long pour intégrer la reconnaissance faciale. Qu’à cela ne tienne, un lecteur d’empreintes optique logé sous l’écran permet de déverrouiller le smartphone. En revanche, le mécanisme oblige le coréen (non sans regret) à quelques sacrifices : la suppression du jack 3,5 mm, du Bouton Bixby (mince alors !), ainsi que l’absence de certification IP.

Plus massif que le Galaxy S10+, le A80 n’en demeure pas moins séduisant. Ses finitions n’atteignent pas le niveau des modèles les plus haut de gamme (à juste titre), mais restent exemplaires pour un modèle à ce prix.

Performances et autonomie prometteuses

Pour alimenter son A80, Samsung s’appuie sur une fiche technique bien fournie. Pour accompagner le processeur Snapdragon 730 encore inconnu au bataillon, le coréen intègre 8GB de Ram et 128 de stockage (non extensible). L’ensemble tourne sous One UI, basé sur Android 9.0 Pie. Samsung l’assure, ce combo promet des performances à la hauteur des attentes de 99% des utilisateurs. Nous vérifierons cela lors d’un test complet.

Le système mécanique de l’appareil photo oblige la marque à limiter la capacité de la batterie. Ses 3700 mAh alimentent les composants dédiés aux usages courants, mais également le moteur en charge des va-et-vient du module photo.

Samsung ne communique aucun chiffre théorique sur ce point mais indique que le système de recharge rapide se montre plus performant que celui du Galaxy S10. Le coréen fournit dans la boîte un chargeur de 25W (contre 15W pour le S10+) capable de recharger 55 à 60% de batterie en 30 minutes (contre 48% pour le S10+). Enfin, le Galaxy A80 hérite de la recharge sans fil réservée jusqu’à maintenant aux modèles premium.

Appareil photo : la routourne elle va tourner

L’appareil photo du Galaxy A80 fait grand bruit ! Et pour cause, il inaugure un système innovant encore jamais intégré sur un smartphone. Le triple capteur photo principal (48 MP + 8 MP Ultra grand-angle + TOF) se loge dans un mécanisme coulissant et rotatif. Selon Samsung, ce choix technologique présente deux avantages :

• l’écran recouvre la totalité de la face avant, sans encoche ni poinçon
• l’utilisateur peut photographier des selfies de meilleure qualité avec le triple capteur principal

Les unités manipulées lors de notre prise en main n’étaient pas finalisées. Nous ne nous prononcerons donc pas sur la qualité des clichés, un test plus approfondi apportera davantage de détails sur le sujet.

En revanche, le mécanisme coulissant et rotatif mérite que l’on s’y attarde. Samsung explique qu’un seul moteur assure les deux mouvements (glissement puis rotation) en un temps record. Sans communiquer de chiffres précis, la marque rassure également sur le nombre de cycles d’ouverture/fermeture : “sachant qu’un utilisateur renouvelle son smartphone tous les 22 mois, le mécanisme tiendra largement le choc”.

Quid du fameux grain de sable ? Samsung le reconnaît, le système reste fragile. Malgré les nombreux tests effectués en laboratoires, la poussière, l’eau ou tout corps étranger peuvent occasionner des défaillances voire des pannes. Samsung explique :

Il s’agit d’une technologie innovante et les retours des consommateurs et des testeurs seront importants pour nos équipes de R&D.

Prix et date de sortie

Samsung joue la carte de la simplicité en ne proposant son Galaxy A80 qu’en une seule version 8GB/128Go.

Disponible en trois coloris (noir, argent, or rose), il sera commercialisé dès le 29 mai 2019 au prix conseillé de 659 euros.