Qualcomm accusé d’étouffer la concurrence par la Commission Européenne
Rien ne va plus pour Qualcomm ! Déjà dans la tourmente suite à une accusation d’abus de position dominante, voilà que le géant des processeurs pour smartphones fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle enquête concernant le rachat de son concurrent NXP en 2016. Le début d’une longue bataille pour Qualcomm, qui ne sera pas sans conséquence pour le secteur des semi-conducteurs.
Actuellement pied au plancher quant à la production du supposé processeur Snapdragon 836, Qualcomm voit sa situation quelque peu tourner au vinaigre depuis un certain temps. Le géant des pièces pour smartphones est en effet dans le collimateur des autorités, qui le soupçonnent de pratiques quelques peu déloyales.
Il est reproché à Qualcomm d’avoir eu recours à des techniques anticoncurrentielles qui consistent en l’imposition de certains contrats de licence et d’approvisionnement aux fabricants de façon à accroître ses propres parts de marché. Des agissements bien entendu contestés, qui lui font du tort, tout comme une autre action effectuée par le passé et qui lui coûte chère aujourd’hui.
Qualcomm a nouveau pointé du doigt par Bruxelles
En plus de ces plaintes pour abus de position de dominante qui planent au dessus de sa tête et le risque de perdre Samsung pour ce qui est de la production de ses futurs processeurs, Qualcomm se voit soudainement être rattrapé par son passé.
La firme se retrouve à nouveau dans le viseur de la Commission Européenne, qui revient sur un dossier datant de 2016 et qui concerne le rachat d’un concurrent du nom de NXP pour la somme astronomique de 47 milliards de dollars. Elle aussi jugée comme anti-concurrentielle, cette pratique fait aujourd’hui l’objet d’une enquête approfondie, ouverte sur le champ par Bruxelles.
L’ouverture de cette enquête n’est toutefois pas sans risque pour le marché puisque ce rachat de NXP pourrait « entraîner une hausse des prix, limiter le choix et ralentir l’innovation dans le secteur des semiconducteurs ». Il n’empêche toutefois que cette fusion entre les deux entités a par la suite donné naissance au numéro 3 mondial des semi-conducteurs avec un chiffre d’affaires cumulé de 30 milliards de dollars.
L’affaire est désormais entre les mains de la Commission Européenne, qui « examinera si un tel comportement pourrait avoir des effets anticoncurrentiels, comme une augmentation des redevances versées par les clients et/ou l’éviction de concurrents ». Affaire à suivre donc pour Qualcomm, qui peut encore se consoler en se disant qu’Apple le sollicite pour le SoC de l’iPhone 8.