Quatre français arrêtés pour avoir utilisé un logiciel espion sur Android

Quatre personnes viennent d'être arrêtées, en France, pour avoir espionné des smartphones Android, à l'aide du logiciel DroidJack, qui permet, entre autres d'écouter les conversations.

Europol confirmait hier soir à M6 avoir procédé à l'arrestation de pas moins d'une trentaine de personnes en Europe dont quatre français utilisant le logiciel DroidJack, mis en garde à vue au siège de la police judiciaire de Nanterre puis remis en liberté. De son côté, le créateur du logiciel a été arrêté en Inde.

smartphone espion

Le matériel informatique des quatre français arrêtés a été saisi et ces derniers pourraient être réentendus à nouveau si jamais l'enquête devait déterminer qu'ils avaient dérobé des informations sensibles, comme des coordonnées bancaires, par exemple. Un enquête qui a démarré en Allemagne avant de s'étendre en Belgique, en Suisse, au Royaume Uni, en France et même en Inde.

Vendu 210 dollars, ce spyware permet d'espionner les smartphones Android. Dès qu'il est installé sur l'appareil, le hacker peur allégrement écouter les conversations mais également utiliser l'appareil photo, envoyer des SMS ou encore modifier les informations de localisation, en résumé, prendre un contrôle total de l'appareil, le tout de façon totalement transparente.

droidjack

Une fois le logiciel installé sur un PC, le simple envoi d'un SMS permet d'infecter le smartphone de la personne qui sera ensuite espionnée. Un principe qui n'est pas sans rappeler celui de la faille de sécurité Stagefright qui permet de prendre le contrôle d'un smartphone à partir d'un simple MMS. D'ailleurs, même si la source d'origine ne le précise pas, on suppose que c'est éventuellement cette faille que le logiciel exploite.

Parmi les personnes arrêtées, on retrouve tous les profils, chef d'entreprise ou informaticien. A partir de là, on peut déjà imaginer que le logiciel a été utilisé, soit à des fins personnelles, soit dans un cadre professionnel, pour espionner des employés, par exemple. Et bien sûr pour recueillir les informations bancaires de certaines victimes.


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