Radars drones : la nouvelle arme redoutable de la police pour contrôler les automobilistes
La police fait la démonstration des radars drones, une nouvelle arme discrète et impitoyable contre les automobilistes et les motards. Un test dans l’Essonne qui visait principalement les deux-roues a permis d'enregistrer plus de 60 infractions en seulement deux heures, avec à la clé des PV de 135 euros et trois points en moins sur le permis.
Pour la première fois, une opération de contrôle des forces de l'ordre a été opérée dans l'Essonne avec un drone qui faisait office de radar. Placé à 30 mètres d’altitude sur l’A126, un axe reliant l’A6 et l’A10, l'engin contrôlé par les policiers avait pour mission de relever les infractions des deux-roues qui, sur cet axe particulier, ont l'habitude de remonter les files de véhicules tout en ignorant la ligne blanche et sans craindre les voitures venant dans le sens opposé.
Les forces de l'ordre testent les radars drones dans l'Essonne : 64 infractions identifiées en deux heures
Après les radars de leurre et les radars tourelles de nouvelle génération, les radars drones entrent en action avec les premiers tests qui se montrent concluants. « C’est une nouvelle technologie dont nous allons nous servir de plus en plus souvent, dans des endroits différents », a déclaré le major Bernard de la CRS 5, basée à Massy au Parisien.
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Contrairement aux radars classiques, les drones ont l'avantage d'être quasiment indétectables et déjouent aisément les avertisseurs de radars comme Waze et Coyote. Ces engins volants sont positionnés en altitude sans aucun support pour lever le moindre soupçon. Ils sont capables de filmer sur une distance d'un kilomètre. Ils étaient donc l'arme parfaite pour les verbalisations sur l'A126 qui est particulièrement exiguë. Il était impossible aux forces de l’ordre de réaliser des contrôles sur cette portion de 2 km.
« Du coup on s’est installé tout au bout, mais grâce aux drones on peut voir jusqu’au début de la ligne droite », explique un commandant au Parisien. Ces drones ne fonctionnent pas comme les radars classiques. Équipés d'une caméra de surveillance, ils sont pilotés par un agent formé pour cette tâche. Un autre policier ou gendarme positionné au sol visionne les images en temps réel et signale les infractions à d'autres collègues qui sont chargés d'effectuer les interpellations.
Ce processus a démontré son efficacité pendant le test dans l'Essonne qui n'a duré que 2 heures, ce qui a quand même suffi pour enregistrer 64 infractions, dont 34 franchissements de ligne blanche, une infraction sanctionnée par une amende de 135 euros et 3 points en moins sur le permis. Les automobilistes ne sont pas exclus du champ de contrôle de ces drones. D'après Le Parisien, ils permettent pour l'instant de relever des infractions comme les franchissements de lignes continues, le non-respect des distances de sécurité ou encore la circulation sur une bande d’arrêt d’urgence.