Redevance TV universelle : une manière comme une autre de faire baisser les impôts ?
La redevance TV universelle est-elle une manière comme une autre de baisser les impôts ? Nos confrères de la Lettre de l'Expansion citent une source selon laquelle l'exécutif pense réduire le montant de cette taxe en contrepartie de son adoption. Une manière de justifier un projet qui part tout de même du principe que tout le monde regarde le service public…
Le gouvernement est depuis plusieurs mois favorable à une réforme de l'audiovisuel public qui inclurait le passage à une redevance audiovisuelle universelle, c'est à dire payée par tous les contribuables, qu'ils aient une TV, un smartphone, un ordinateur, ou aucun de ces appareils. Une idée de réforme polémique pour augmenter les ressources du service public sur la télévision et la radio – mais qui a été néanmoins adoptée dans d'autres pays de l'Union Européenne, notamment l'Allemagne.
Redevance TV universelle : le gouvernement pourrait la présenter comme une baisse d'impôts
Selon nos confrères de La lettre de l'Expansion la transposition de cette idée dans le projet de réforme de l'audiovisuel public ne fait aujourd'hui plus beaucoup de doute : “le gouvernement veut à la fois augmenter l'assiette (de la redevance TV, ndlr) […] et en réduire le montant”, autrement dit faire payer la plupart des Français moins cher, alors qu'il est déjà relativement difficile de se soustraire à la redevance TV. Un procédé qui n'est pas, sans doute, sans arrières-pensées : le gouvernement pourrait présenter son projet de réforme comme gagnant-gagnant.
En l'adoptant, cette partie du montant des impôts diminuerait, à défaut de disparaître. Mais il reste un gros problème. Le gouvernement semble persister à croire que tout le monde regarde la télévision et écoute la radio, encore plus lorsqu'il s'agit du service public. Faisant fi de ceux qui n'ont pas de moyens de réception, ou préfèrent trouver leurs émissions préférées en replay (financé par la pub), voire ont complètement remisé la petite lucarne au grenier, au profit d'internet.
Depuis 2017, le temps passé devant la télé est en effet devenu inférieur à celui passé sur internet. La tendance est encore plus forte dans la tranche 15-25 ans. De quoi se poser une autre question absente de ce projet : la TV telle que nous la connaissons a-t-elle encore un avenir ? Faut-il forcément financer le service public audiovisuel via des taxes ? Partagez votre opinion dans les commentaires.