Regarder de l’IPTV pirate pourrait bientôt vous coûter très cher, voici les sanctions que ce pays voisin s’apprête à appliquer

La Grèce vient de franchir un nouveau cap dans la lutte contre l’IPTV illégal. Une loi récemment adoptée permet désormais d’infliger des amendes aux abonnés de ces services. Après avoir ciblé les plateformes, les autorités ouvrent maintenant la chasse aux utilisateurs.

Un clavier d'ordinateur avec une touche comportant le symbole de la piraterie
Crédits : 123RF

Ces dernières années, les actions contre l’IPTV pirate se sont intensifiées en Europe. Jusqu’ici, les autorités se concentraient principalement sur les fournisseurs de ces services illégaux. Mais une nouvelle tendance émerge : s’attaquer directement aux abonnés. De faux sites ont été créés pour piéger les utilisateurs, et en Grèce, un abonné a même été condamné à cinq mois de prison. Aujourd’hui, le pays passe à l’étape suivante en instaurant des amendes pour dissuader ces pratiques.

Une nouvelle loi, publiée au Journal officiel grec, prévoit des sanctions financières contre ceux qui utilisent des services IPTV illégaux. Désormais, les particuliers risquent une amende allant jusqu’à 750 euros. Les établissements diffusant ces contenus en public, comme les bars et restaurants, encourent des amendes plus lourdes, pouvant atteindre 1 500 euros. En cas de récidive, ces sanctions seront doublées. En parallèle, le gouvernement renforce les blocages des sites de streaming, ciblant un nombre croissant d’adresses IP et de noms de domaine.

La Grèce renforce la répression contre les abonnés IPTV pirates avec des amendes et des blocages plus stricts

Cette nouvelle stratégie s’inscrit dans une tendance plus large en Europe. En Grèce, un précédent a été établi lorsqu’un utilisateur de service IPTV pirate a écopé de cinq mois de prison, une première dans le pays. Cette condamnation montre que les autorités ne se contentent plus de s’attaquer aux fournisseurs, mais cherchent aussi à sanctionner les abonnés. En parallèle, il intensifie ses efforts de blocage. Rien qu’en 2024, ce dernier a ordonné 124 nouvelles interdictions d’accès, ciblant principalement les serveurs diffusant des événements sportifs en direct.

Toutefois, identifier les abonnés à ces services pirates reste un défi. Pour appliquer ces sanctions, les autorités doivent obtenir des informations personnelles, souvent détenues par les fournisseurs IPTV eux-mêmes ou par les services de paiement utilisés. Sans cette coopération, il sera difficile d’appliquer ces amendes à grande échelle. De plus, des études montrent que la peur d’une sanction n’incite pas nécessairement les utilisateurs à se tourner vers les offres légales. En revanche, des stratégies comme la baisse des tarifs des plateformes officielles semblent plus efficaces. Certaines entreprises grecques de streaming sportif ont déjà adopté cette approche pour concurrencer les services illégaux.


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