Renault envisage de séparer sa division voitures électriques du reste du groupe

Renault pourrait bientôt séparer sa division voitures électriques du reste de l'entreprise. Soucieux de s'épargner de colossaux investissements, le groupe automobile français envisage une importante restructuration. 

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Renault étudie la possibilité de séparer son activité de voitures électriques du reste de l'entreprise, rapportent nos confrères de Reuters. Le constructeur automobile français ne cache pas que l'idée soit actuellement sur la table. Le mois dernier, Ford a annoncé une décision analogue.

L'information avait déjà filtrée quelques semaines plus tôt grâce aux analystes de la banque d’investissement Stifel. “L'équipe de direction continue de mener des travaux exploratoires en vue de scinder éventuellement la société en deux entités”, expliquait un rapport de Stifel, assurant que la direction de Renault a étudié la question avec des experts lors d'une réunion fin mars.

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Renault envisage une grande restructuration et une introduction en bourse

La décision de Renault serait motivée par les importants investissements nécessaires au développement de voitures électriques. Alors que ses ventes sont en berne, le groupe français ne se sentirait pas de taille à assumer ces investissements massifs. Renault vient en effet d'annoncer des résultats financiers en baisse, avec un chiffre d'affaires en recul de 2,7% sur un an.

“La baisse du marché automobile en Europe en lien avec la pénurie des semi-conducteurs, affectant principalement les ventes de la marque Renault”, explique l'entreprise. La guerre en Ukraine a contribué à la baisse des revenus du groupe. Renault a suspendu toute activité dans ses usines de Moscou. De plus, la firme française a choisi de suspendre sa participation dans Avtovaz, le constructeur automobile le plus populaire de Russie grâce à sa marque Lada.

Afin de contracter ses investissements, Renault envisage également de réduire sa participation dans Nissan. Cette mesure viserait à “lever des milliards d'euros pour son passage aux véhicules électriques” et à apaiser les tensions avec son partenaire Nissan, souligne Reuters. Les deux groupes sont en effet liés par une alliance.

Dans le cadre de cette réorganisation, Renault pourrait envisager une introduction en bourse de sa future division voitures électriques indépendante. “Une introduction en bourse des actifs pourrait être envisagée pour 2023”, assurait d'ailleurs Stifel le mois dernier.

De son côté, Renault affirme étudier “l'opportunité de regrouper ses activités et technologies 100% électriques au sein d'une entité dédiée en France pour accélérer leur croissance”. Grâce à cette approche, l'entreprise ambitionne toujours de vendre uniquement des voitures 100% électriques d'ici l'horizon 2030.

Source : Reuters

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