Renault fait le pari du rétro pour garantir le succès de ses voitures électriques
Pour Renault, le succès de sa gamme électrique peut se résumer en un mot : la nostalgie. Dans une interview pour le site Autocar, le designer en chef de la marque au losange explique en quoi cette stratégie s'avèrera payante.
Comme vous le savez peut-être, Renault et beaucoup d'autres constructeurs se sont lancés à vive allure dans la course à l'électrique. Pour garantir le succès de sa future gamme de voitures électriques, la marque au losange a fait le pari de la nostalgie, ou plutôt du néo-rétro. Après dix ans de bons et loyaux services et plus de 200 000 unités vendues, il est temps pour la Zoé de partir à la retraite.
Pour la remplacer, Renault va mettre tous ses jetons sur des rééditions de deux modèles mythiques du constructeur : la Renault 5 et la 4L. La R5 sera la première à ouvrir le bal, avec un lancement prévu en 2024 (elle sera fabriquée au sein du site Renaulution de Douai) tandis que la nouvelle 4L tentera de s'imposer sur le marché des SUV urbains dès 2025. L'idée étant d'offrir des alternatives électriques aux deux références thermiques actuelles de Renault : la Clio et la Capture.
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Renault fait le pari du néo-rétro, ou faire du neuf avec du vieux
D'après l'entreprise française, le néo-rétro est une manière pour elle de se différencier de ses concurrents qui proposent “des lignes similaires et des modèles au design glacial”. C'est en tout cas ce qu'a déclaré Laurens van Den Acker, le chef du design du groupe Renault, à nos confrères britanniques du site spécialisé Autocar. D'après le cadre, l'adoption de cette stratégie sonnait comme une évidence, surtout depuis l'arrivée de Luce de Meo à la tête du groupe : “La réinvention des designs classiques était irrésistible pour le PDG Luca de Meo”, affirme-t-il.
Rien d'étonnant en soi. L'homme d'affaires est parvenu à sortir Fiat de sa torpeur durant les années 2000 en ressuscitant l'emblématique Fiat 500. Pour le chef du design, les nouvelles R5 et 4L s'imposeront comme des véhicules électriques complets et dernier cri, tout en étant “des icônes légendaires” pour le public.
Pour Laurens Van Den Acker, donner une seconde jeunesse à ces voitures cultes et aimées des Français est une bonne chose : “Je pense qu‘à une époque où il y a tant d'insécurité dans le monde, où de nombreux nuages sombres planent à gauche et à droite, faire quelques voitures qui évoquent des bons moments – une époque où la marque était au sommet – et susciter toutes ces émotions positives chez les gens est une bonne chose”. Ironie du sort, à son arrivée chez Renault en 2009, un journaliste avait demandé à M. Van Den Acker s'il comptait dessiner une nouvelle 4L ou une Alpine. Il avait alors répondu : “J'ai été engagé pour dessiner l'avenir, pas le passé”. Comme quoi.
Source : Autocar