Renault : la pénurie de semi-conducteurs ne s’arrangera pas avant mi-2022
Lors d'une conférence de presse donnée à l'usine de Flins dans les Yvelines, le PDG de Renault a fait part de ses inquiétudes concernant la pénurie de semi-conducteurs, affirmant que la situation ne s'arrangera pas avant mi-2022. Le patron a également dévoilé ses plans pour l'usine de Flins, qui aura une place centrale dans la nouvelle stratégie “Renaulution” du constructeur.
Comme vous le savez peut-être, Renault a occupé la scène médiatique ce mercredi 1er décembre 2021. La marque française a inauguré une toute nouvelle usine installée sur le site historique de Flins, dans les Yvelines. En effet, le constructeur a développé un tout nouveau pôle dédié à l'économie circulaire.
Cette nouveau site de production sera destiné à la rénovation et au reconditionnement de véhicules d'occasion de l'entreprise, pour le compte des concessionnaires. Avec ce projet, Renault veut créer la première usine d'économie circulaire d'Europe. Les activités du site ont d'ores et déjà commencé et peuvent se résumer en quatre axes distincts :
- Re-Trofit (prolonger la durée des véhicules)
- Re-Start (former et innover dans l'économie circulaire)
- Re-Energy (produire, stocker et générer des énergies vertes)
- Re-Cycle (optimiser la gestion des ressources)
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Des difficultés jusqu'en mi-2022 d'après Luca de Meo
Pour l'instant, la “Factory VO” regroupe 700 salariés, mais ses effectifs grimperont à 3000 d'ici 2030 d'après les déclarations de Luca de Meo, PDG actuel de Renault. “Aujourd'hui, on s'occupe de 70 voitures par jour. En 2022, quand on passera en 2 x8, on montera à 130 véhicules par jour et même à 200 en 2023 quand il y aura trois équipes. Pour l'instant, ce sont des véhicules assez récents, ils ont en moyenne un an et demi, mais le sens de l'histoire est d'aller vers des véhicules plus anciens”, explique Fabien Duflot, directeur du projet Factory VO.
Durant son discours, Luca de Meo a fait le point sur la situation de la marque, et notamment sur les problèmes engendrés par la pénurie de semi-conducteurs. D'après lui, Renault SA s'attend à ce que l'approvisionnement en semi-conducteurs reste difficile jusqu'au milieu de l'année 2022 au moins. “Renault donne la priorité à la production de voitures et de véhicules commerciaux à marge plus élevée, car la demande reste forte”, assure le responsable. “Renault a été obligé dans certains cas d'envoyer quelqu'un en Asie pour obtenir les puces. C'est une pagaille“, raconte le grand patron du constructeur français.
Pour rappel, en octobre 2021, Renault avait annoncé une augmentation globale des prix de ses voitures à cause de la pénurie de semi-composants. La marque française n'est pas la seule à subir les effets de cette crise, à l'image de Volkswagen qui a choisi de suspendre la production des ID.3 et ID.4. De son côté, Tesla a revu la hausse ses prix sur tous les marchés.
Source : Bloomberg