Réseau 4G : SFR et Free Mobile accusent un retard sur la concurrence
L'autorité de régulation des communications électroniques et des postes, l'ARCEP, a rendu public son rapport sur la fiabilité de la couverture 4G que proposent les opérateurs mobiles français. Et selon ses résultats, si dans l'ensemble l'organisme s'estime satisfait de constater une amélioration d'ensemble, tous les acteurs de la téléphonie française ne sont pas logés à la même enseigne, loin de là.
L'ARCEP distribue les bons points à Orange, qui permet de faire profiter de la 4G à deux tiers de la population du pays, et surtout Bouygues Telecom pour lequel le pourcentage s'élève à 70%. Hormis de rares anomalies ponctuelles, l'autorité de régulation estime que les deux entreprises s'avèrent fiables dès qu'elles affichent la possibilité de capter un réseau 4G.
La tâche se compliqué dès que l'on aborde le cas deux autres poids lourds du marché que sont SFR et Free Mobile. Tous deux ont en effet été épinglées par l'ARCEP, qui les accuse de prendre du retard par rapport à Orange et Bouygues, avec lesquels le fossé se creuse. Un retard qui corrobore les chiffres de déploiement des antennes 4G sur le territoire.
SFR mauvais élève de la 4G en France
Le numéro deux de la téléphonie mobile dans l'Hexagone ne semble en effet en mesure de couvrir que 30% de la population, chiffre famélique qui tombe même à 24% dans le cas de Free, même si cette dernière, beaucoup plus jeune que ses concurrentes et en dépit de limitations techniques plus importantes, pourra se consoler de lutter à armes égales avec un poids lourd comme SFR.
Principalement mise en cause : une communication inexacte sur la portée de leur réseau 4G, au point que l'ARCEP a expressément demandé aux deux firmes incriminées de corriger les cartes 4G qu'elles publient. SFR pourra cependant se consoler avec les chiffres de la 3G, qui confirment sa position de leader avec 99% de la population et 91% du territoire couvert, notamment grâce à l'accent mis par la future acquisition de Numéricable sur la H+.
Du côté de SFR, la branche syndicale CFDT explique ce retard par une rénovation du réseau mal planifiée : “On casse tout d’un coup (la 2G/3G historique), et on reconstruit un site 2G/3G/4G “d’avenir” flambant neuf et pas toujours bien terminé. Comme dans le BTP, les travaux se voient, gênent les utilisateurs, durent longtemps et finissent en retard”.
Le rapport de l'ARCEP confirme également l'intérêt de la France pour la 4G. Au 31 mars, le pays comptait 3,7 millions d'abonnés, soit 700.000 de plus qu'à la fin de l'année 2013, ce qui confirme sa place de numéro 2 en Europe derrière l'Allemagne. Les opérateurs français se préparent d'ailleurs chacun de leur côté à étendre leur couverture en 4G+ pour les prochaines générations de smartphones.
Via