Réseau mobile : l’ARCEP oblige SFR à aider au déploiement de Free
L'ARCEP a rendu son verdict en estimant que SFR devrait aider au déploiement de Free Mobile en termes de réseau 3G et 4G. L'opérateur au carré rouge se retrouve ainsi contraint de partager ses pylones, supports pour la pose d'antennes permettant le déploiement de la couverture réseau de Free.
Les derniers rapports du gendarme des télécoms le montrait, si Free Mobile est bien celui qui active le plus d'antennes sur le territoire français, il n'en reste pas moins à la traîne face aux deux opérateurs historiques Orange et Bouygues. Toutefois, c'est une deuxième ombre au tableau qui venait obscurcir l'évolution du réseau Free Mobile.
SFR ne jugeant probablement pas cette ascension du bon oeil aurait décidé de jouer au bad boy en entravant le déploiement du réseau concurrent bon élève depuis plusieurs mois. Par quel moyen ? En limitant l'accès à ses pylônes, supports pour les antennes. Cela fait, l'ARCEP a prouvé qu'elle veillait au grain et a bien remis en tête ses conditions.
Afin d'accélérer le déploiement du réseau national en 3G et 4G, les opérateurs sont tenus de se prêter main forte les uns les autres en partageant ces fameux pylônes et autres :
« afin de privilégier un investissement efficace et concourir à la préservation de l'environnement. (…) les opérateurs doivent répondre aux demandes raisonnables d'accès à leurs sites émanant d'autres opérateurs. »
Une condition s'appliquant à tous les opérateurs et plus particulièrement aux nouveaux venus dans cette course, à commencer par Free, parti de zéro il y a peu. Se sentant injustement lésé, celui-ci a donc saisi l'ARCEP afin de mettre en lumière ce comportement déloyal puisque si en 2014, tout semblait se passer convenablement, il semblerait que depuis la fin de cette même année, SFR ait ralenti son rythme de production, se permettant même de refuser des commandes.
Ainsi, l'ARCEP a jugé en faveur de Free, estimant que la mise à disposition des pylônes de l'opérateur racheté par Numéricable se faisait à un rythme insuffisant. Il se retrouve donc contraint de fournir sous des délais impartis
« (…) un avenant au contrat concerné acceptant la commande de Free Mobile et prévoyant un calendrier de mise à disposition des sites. SFR devra ainsi respecter un rythme minimum de production, tel que défini par l’Autorité, et ce, sous réserve que Free Mobile respecte également ses obligations contractuelles. »
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