Réseaux sociaux : les ados de moins de 15 ans devront obtenir l’accord de leurs parents pour se créer un compte
Cette fois c’est officiel : les adolescents de moins de 15 ans devront impérativement obtenir l’accord de leurs parents pour se créer un compte sur un réseau social. Les plateformes sont désormais sommées de mettre au point un système de vérification empêchant aux utilisateurs les plus jeunes de contourner cette restriction.
Le ton avait été donné en mars dernier, lorsque l’Assemblée nationale a adopté le texte de loi visant à restreindre l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. À l’heure actuelle, bien que ces plateformes soient théoriquement interdites aux enfants de moins de 13 ans en France, ils sont nombreux à profiter du manque de vigilance de celles-ci pour se créer un compte. Selon la CNIL, plus de la moitié des ados de 10 à 14 ans se rendent régulièrement sur un réseau social.
Le gouvernement a donc décidé de serrer la vis. Ce fameux texte de loi a été validé ce jeudi 29 juin par le Sénat, indiquant que sa mise en vigueur ne devrait désormais plus tarder. Concrètement, les adolescents de 13 à 15 devront obtenir une autorisation de leurs parents ou tuteurs légaux pour avoir le droit de se rendre sur un réseau social. Or, la loi exige aux plateformes concernées de durcir le ton au niveau de leur système de vérification.
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Les adolescents ne peuvent plus se rendre sur les réseaux sociaux sans l’accord de leurs parents
Quant à la méthode appropriée, en revanche, la demande est un peu floue. La loi prévoit seulement « des solutions techniques conformes à un référentiel » conçu par l’Arcom, laissant la liberté aux réseaux sociaux de définir le meilleur moyen de vérifier l’accord parental exigé. En cas d’opposition ou de manquement à la loi, ces derniers s’exposent à une lourde amende, égale à 1 % de leur chiffre d’affaires mondial.
Pour Alexandra Borchio Fontimp (LR), il n’est pas question « de priver les jeunes de l’accès à un réseau social, mais bien d’apporter une réponse adaptée aux abus nés d’un usage précoce et non encadré ». L’objectif est avant tout de protéger la jeunesse pour Laurent Marcangeli, auteur du texte, qui appelle à « avancer sur les techniques de vérification de l’âge et à investir massivement dans l’éducation au numérique pour les parents, les enfants et les enseignants. »
Source : Le Télégramme