Test Roborock Qrevo Curv : un max de puissance pour ce robot-aspirateur au design unique
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1099€
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1499.95€
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1857€
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1905.36€
Roborock doit faire face à une concurrence plus féroce que jamais avec non seulement des marques traditionnelles, mais aussi d’autres acteurs chinois aux dents particulièrement longues, comme Dreame pour n’en citer qu’un. Pour cela, Roborock suit son credo, l’innovation avant tout, avec une proposition très large. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets, bien entendu. Découvrons ensemble le nouveau Qrevo Curv qui vient couronner la famille Qrevo.
Test réalisé par Emmanuel Armanet
- Prix et disponibilité
- Design, rien de nouveau sous le soleil pour le robot
- Une stratégie antipoils
- Un robot ultra-puissant qui s’adapte au terrain
- Une station repensée
- Une procédure d’installation maîtrisée
- L’application, une vraie plus-value
- De nombreuses options aussi pour la station
- Aspiration, rien ne lui échappe ou presque
- Le silence est d’or
- Une autonomie solide
- Une station qui fait du bon travail
- Commentaires
Le catalogue de Roborock est particulièrement large et pour tout vous dire difficile parfois à comprendre pour les observateurs les plus aguerris du secteur. Il faut dire qu’une organisation classique, entrée, milieu et haut de gamme, est ici brouillée, car le Qrevo Curv est un produit bourré de fonctionnalités et d’innovations pour un tarif à l’avenant qui le place au niveau de la série S censée représenter le nec le plus ultra de la marque.
Prix et disponibilité
Présenté lors du salon berlinois de l’IFA 2024, le Qrevo Curv est d’ores et déjà disponible au prix de 1499,99 €. C’est donc 500 € de plus que le Qrevo MaxV que nous avons testé ici, mais, plus troublant, c’est le même tarif que le S8 MaxV Ultra à son lancement, puisque celui-ci est actuellement proposé au prix de 1299 € en promotion. Une promotion qui pourrait signifier que son successeur pourrait pointer le bout de son nez dans les mois qui viennent.
Nous sommes donc loin ici des Qrevo occupant le milieu de gamme. Le Curv est proposé uniquement en blanc. Il s’appuie sur les mêmes consommables que les modèles antérieurs. La brosse latérale est vissée tandis que les deux pads serpillières sont aimantés. Un filtre est présent sur le bac à poussière de l’aspirateur. Un sac est préinstallé dans la station, mais vous en trouverez un second dans le carton. C’est toujours cela de pris. Les consommables se trouvent plutôt facilement avec soit des produits officiels notamment sur les boutiques de la marque soit des compatibles, forcément moins chers. La paire de serpillières circulaires est vendue 15,99 €, les sacs 17,99 € le lot de trois, les deux filtres lavables 32,99 €. Cela demeure plutôt onéreux.
Il est possible aussi d’acheter le détergent spécifique, le seul qui ne remettra pas en cause la garantie constructeur en cas de problème. Il demeure toujours aussi cher, 21,99 € les 480 ml !
Design, rien de nouveau sous le soleil pour le robot
Entrons à présent dans le vif du sujet. De prime abord, le Qrevo Curv ressemble au Qrevo MaxV, mais aussi à bon nombre de robots aspirateurs de marques concurrentes. On retrouve donc le format circulaire, la norme aujourd’hui, avec une hauteur de 103 mm contre 102 mm pour le Qrevo MaxV et 96,5 mm pour le Qrevo tout court. Évidemment, ces chiffres prennent en compte la tourelle qui abrite une partie du système de navigation, le laser LDS en l’occurrence. La partie supérieure de l’appareil est donc plutôt classique.
Deux boutons sont apparents, le premier pour réveiller l’engin et initier le lancement d’un programme de nettoyage. Le second le fait revenir à sa base. La fonction de nettoyage de zone demeure donc réservée à la série S. Un couvercle permet d’accéder au réservoir à poussière d’un volume de 325 ml contre par exemple 270 ml pour S8 MaxV Ultra et au filtre à poussière. Venant se déverser dans la station à l’issue de chaque cycle, cette donnée n’a finalement aujourd’hui pas perdu de son importance.
De même, le réservoir d’eau n’est pas accessible. Il affiche lui un volume de 80 ml (100 ml pour S8 MaxV Ultra). Les tranches sont largement occupées avec, notamment, à l’avant la caméra utilisée pour la détection d’obstacle et pour voir ce qui se passe chez soi, sans oublier de nombreux capteurs et un pare-chocs. L’ensemble emploie un plastique blanc brillant de qualité.
Une stratégie antipoils
Pour trouver du neuf, il faut retourner le Qrevo Curv. Les ingénieurs de la marque se sont attelés à améliorer le comportement de l’appareil face aux poils, ennemis jurés des robots-aspirateurs, puisqu’ils ont une forte tendance à venir s’enrouler autour des axes des brosses et des roues. Il faut donc, surtout si vous avez des animaux domestiques, opérer un nettoyage régulier. Pour éviter cela, nous trouvons tout d’abord une nouvelle brosse centrale qui prend le nom de DuoDivide. Elle est désormais constituée de deux rouleaux placés face à face. Chaque rouleau combine une brosse avec des brins courts et des spirales en caoutchouc. Ces derniers ont pour mission de guider les poils vers le centre et la bouche d’aspiration. Cela permettrait de capturer 100 % des poils avec zéro risque d’enchevêtrement. Une affirmation confirmée officiellement par SGS et TÜV Rheinland.
Second étage de la fusée anti-enchevêtrement, la brosse latérale a été repensée. Prenant place au bout du bras motorisé FlexiArm Design qui lui permet d’œuvrer dans les coins, elle est constituée désormais de deux brins montés sur des supports souples orientés vers l’arrière. Ce design singulier produirait une force centrifuge suffisante pour éviter l’enroulement des poils autour de l’axe de rotation de la brosse. Enfin, la roulette omnidirectionnelle qui prend classiquement place à l’avant du robot-aspirateur est dotée d’une petite brosse qui vient la nettoyer à chaque utilisation. Plus que jamais le diable se cache donc dans les détails.
Un robot ultra-puissant qui s’adapte au terrain
L’appareil dissimule un nouveau moteur qui est capable de générer une puissance d’aspiration impressionnante de 18 500 Pa. Pour rappel, le Qrevo MaxV se cantonne à 7000 Pa et le S8 MaxV Ultra à 10 000 Pa. Forcément cette puissance nettement accrue a besoin d’une grosse batterie et c’est bien ici le cas puisque nous avons affaire à une batterie de 6400 mAh contre 5200 mAh pour les autres modèles.
Pour améliorer l’efficacité du lavage, la serpillière droite est montée sur un bras motorisé qui lui permet de venir « lécher » les bordures. Les deux pads tournent à une vitesse maximale de 200 tours par minute. La marque ne donne pas la pression appliquée pour désincruster les taches tenaces.
Le Qrevo Curv inaugure le châssis AdaptiLift. Les trois roues sont contrôlées indépendamment. On parle de la roulette omnidirectionnelle déjà évoquée donc, et deux grandes roues crantées motrices. Le robot peut ainsi se surélever de 10 mm pour, par exemple, aspirer un tapis épais. Il est également capable d’élever que sa moitié gauche ou droite, avant ou arrière. L’idée est de pouvoir s’adapter à toutes les conditions qu’il est susceptible de rencontrer dans la vraie vie. Le Qrevo Curv franchit des seuils de 30 mm ou des doubles seuils de 40 mm.
Pour la navigation, Roborock reconduit sa technologie de reconnaissance d’obstacles Reactive AI, qui, armée de sa caméra RGB, peut identifier 62 types d’objets répartis en 20 catégories. Le LiDAR PreciSense lui permet de naviguer sans heurts et de dresser une carte précise de l’environnement dans lequel il évolue. L’IA est aussi mise à contribution pour suggérer des zones interdites ou élaborer une stratégie de lavage basée sur vos habitudes et votre maison. C’est la fonction SmartPlan qui va ajuster tous les paramètres de l’appareil pour un fonctionnement optimal. Le Curv peut aussi repérer votre animal et automatiquement basculer en mode silencieux pour ne pas l’effrayer. Roborock introduit même une nouvelle fonction : le robot explore la maison pour trouver votre chat ou votre chien afin que vous sachiez à quel endroit celui-ci se trouve. Il est ensuite possible de lui parler et de le filmer. L’appareil peut aussi photographier votre animal, des clichés que vous pouvez ensuite télécharger.
Une station repensée
Nous comprenons enfin l’explication du nom de ce nouveau modèle en découvrant sa station qui prend le nom de Multifonctionnal Dock 3.0. En effet, le bloc rectangulaire classique cède ici sa place à un ensemble tout en rondeur qui vient davantage englober le robot lorsqu’il se charge et qui supprime la rampe d’accès amovible. Elle s’inscrit dans un carré de 450 mm de côté : la station est donc moins haute que celle du S8 MaxV Ultra (-20 mm) et du Qrevo MaxV (-71 mm). Ces nouvelles proportions entraînent une réorganisation interne. En soulevant le capot, on retrouve les deux réservoirs d’eau : 4 litres pour l’eau propre et 3 litres pour l’eau sale. Le sac à poussière est repositionné, puisqu’il prend désormais place derrière les deux réservoirs et non en dessous.
La station d’accueil permet donc tout d’abord au Qrevo Curv de vider son bac à poussière et de refaire ses pleins, énergie et eau propre. Mais elle est également présente pour lui permettre de nettoyer ses deux serpillières. Pour cela, il opère avec de l’eau désormais chauffée à 75° contre 60° pour la plupart de ses concurrents. Ces 15° de plus sont naturellement gages d’une meilleure efficacité face aux tâches grasses notamment. La marque annonce aussi que 99,99 % des bactéries seraient ainsi éliminées. Mais ce n’est pas tout. En effet, la Multifonctionnal Dock 3.0 dispose d’un capteur de saleté qui va analyser les serpillières pour éventuellement lancer un second lavage si le résultat du premier n’est pas jugé satisfaisant.
Le nettoyage est basé sur la rotation des deux pads sur des éléments en plastique dotés de picots. Roborock a repensé le design du dispositif pour que l’eau souillée issue du lavage soit acheminée plus efficacement vers la bouche d’aspiration. L’idée est d’éviter l’accumulation d’eau sale stagnante et de limiter ainsi le nettoyage manuel. De plus, la Multifonctionnal Dock 3.0 propose désormais un mode de nettoyage automatisé et au pire le système s’enlève en une seconde pour un nettoyage à la main. Une fois lavés, les deux pads serpillière seront séchés avec l’air chaud (45°), une étape qui va limiter l’apparition de mauvaises odeurs.
Une procédure d’installation maîtrisée
Les nouvelles proportions de la station ouvrent de nouvelles possibilités d’installation. Une fois l’emplacement choisi, il doit être simplement d’accès pour le robot et pas trop éloigné d’une prise de courant, nous remplissons le réservoir d’eau propre et vérifions que le sac à poussière soit bien en place, on ne sait jamais. Du côté de l’aspirateur en lui-même, la brosse centrale tout comme la brosse latérale sont déjà en place. Vous n’aurez qu’à fixer les deux serpillières, une opération ultra simple puisqu’elles sont maintenues par des aimants. Le reste se passe sur votre smartphone. Une fois l’application installée et votre compte créé, il suffit de rajouter votre nouveau compagnon en scannant son QR code situé sous son capot supérieur. Notons qu’il demeure possible de le rajouter manuellement en le choisissant directement dans la liste qui s’affiche à l’écran.
Avant se lancer, nous procédons toujours de la même manière en vérifiant la présence d’une mise à jour de l’appareil, mises à jour très régulières chez Roborock, et nous le basculons en Français. C’est d’autant plus important ici que le Qrevo Curv embarque sans surprise Rocky, l’assistant vocal développé par la marque. Nous retrouvons les 5 catégories d’instructions déjà vues sur le Qrevo MaxV, soit Nettoyer, Contrôle de la station, Pause et reprise, Paramètres du robot et enfin Nettoyage de la pièce. Le principe est de prononcer des phrases précises, un petit apprentissage est donc nécessaire, mais rien d’insurmontable, avec à la clé une meilleure précision dans l’interprétation des commandes.
L’application, une vraie plus-value
Nous retrouvons avec un certain plaisir l’application Roborock qui se montre toujours une des plus complètes du secteur. Elle offre en réalité deux visages : le premier de régler précisément le comportement de l’appareil, et ce deux dans les moindres détails ; le second, lui s’appuie sur l’IA pour laisser le système s’adapter à votre intérieur ainsi qu’à son niveau de propreté. Deux « teams » s’affrontent donc.
L’utilisateur qui aime avoir la main peut d’emblée choisir si son robot aspire ou lave ou fait les deux avec même la possibilité de personnaliser cela pièce par pièce. En clair, le Qrevo Curv pourra laver et aspirer dans la cuisine et simplement aspirer dans le salon. La puissance de l’aspiration bénéficie quant à elle de quatre niveaux : silencieux, normal, turbo et maximum. Pour le lavage, la marque parle de niveau d’eau, en clair de quantité d’eau qui sera mise en œuvre. Là, l’application donne accès à trois préréglages (faible, moyen et élevé) et un mode libre avec 30 niveaux disponibles. Le robot peut aussi effectuer deux cycles systématiquement et opter pour un parcours classique ou rapide. Enfin, sachez que son parcours peut se faire dans une séquence personnalisée, c’est-à-dire dans l’ordre des pièces que vous lui indiquez. L’intérêt peut par exemple de finir par la pièce la plus sale, comme celle où dort votre animal de compagnie pour éviter de « contaminer » les autres pièces de la maisonnée.
Pour les personnes qui ne souhaitent pas cogiter des heures à la stratégie de lavage de leur Qrevo, Roborock a mis au point le mode SmartPlan. Boosté par l’IA, celui-ci s’adapte à votre lieu de vie et à vos habitudes pour élaborer un plan de nettoyage optimal. Dans tous les cas, l’action du robot-aspirateur peut se faire sur l’intégralité de l’espace, dans une zone ou une pièce et dans le cadre de ce que Roborock nomme « Usage ». Il s’agit d’un mode de fonctionnement personnalisé en fonction de certains scénarios : « Après les repas », par exemple, va lancer le lavage et le nettoyage dans la cuisine et la salle à manger si ces pièces ont été représentées sur la carte générale. Justement, pour revenir sur la carte, il est très facile de créer des zones : il peut s’agit de zones tout simplement interdites, par exemple pour éviter une multiprise avec de nombreux câbles, ou qui bénéficie de réglages particuliers.
Le menu « Paramètres » ouvre la porte à de très nombreux réglages et fonctions supplémentaires. En haut s’affiche l’historique des cycles effectués par l’appareil. Il est possible d’effectuer une programmation très fine : heure de début, récurrence et mode de nettoyage. La section nommée « Configuration du nettoyage des sols » va très loin. Nous ne pourrons pas ici faire un tour complet des possibilités, mais, dans ce menu, sachez qu’il sera possible, par exemple, de définir le comportement du robot sur la moquette et les tapis. Il pourra les ignorer, les éviter, les traverser ou relever les serpillières pour les aspirer avec éventuellement un boost de sa puissance. L’activation de la technologie FlexiArm se fait là aussi. Elle concerne la brosse latérale comme nous l’avons déjà vu, mais aussi la serpillière droite. Son utilisation combinée permettra un nettoyage parfait dans les coins. L’utilisateur a aussi la main sur la politique d’évitement des obstacles. Ceux-ci peuvent être photographiés, tout comme un animal croisé. Il est possible d’opter pour un mode d’évitement plus ou moins prudent et d’activer automatique une lampe. Roborock offre un puissant gestionnaire de cartes pour éditer des zones, l’ameublement identifié par le robot… C’est aussi dans les paramètres que vous pourrez activer l’affichage à distance qui va de pair avec le réglage du volume du haut-parleur du Qrevo Curv.
De nombreuses options aussi pour la station
La station d’accueil a son propre menu de paramétrage, un menu toujours particulièrement riche. Les utilisateurs chevronnés pourront une nouvelle fois pousser très loin la personnalisation de leur dispositif. Comment, souvent, nous ajustons l’intervalle de lavage de la serpillière. La fréquence est par défaut de 20 minutes, mais, si la séquence de lavage dure au total 45 minutes, cela entraîne deux retours à la station pour le lavage des serpillières. Ce qui est à notre sens trop, car, de toute façon, lors de son retour définitif à la station, un 3e lavage est systématiquement opéré. Nous choisissons alors une fréquence de 25 minutes. L’intensité du lavage des serpillières peut être réglée avec plus ou moins d’eau utilisée et de l’eau chaude, tiède ou froide. Un mode intelligent est aussi proposé : il va analyser le niveau de propreté des serpillières pour adapter automatiquement l’intensité de leur lavage. La durée du séchage est aussi ajustable : elle est par défaut de 3 heures, mais on peut descendre à 2 heures ou au contraire passer à 4 heures. Enfin, la station dispose aussi d’une fonction de nettoyage automatique sur laquelle nous reviendrons. On retrouve aussi la fonction qui programme la recharge du robot durant les heures creuses. Il n’y a pas de petites économies.
Aspiration, rien ne lui échappe ou presque
Avec sa puissance d’aspiration record, autant dire que nous attendons le Qrevo Curv au tournant. Et nous n’avons pas été déçus : rien ou presque ne lui résiste, y compris les feuilles de ficus qui mettent à l’amende de nombreux modèles de robots. Il s’accommode également fort bien des tapis ras disposés devant les portes donnant sur l’extérieur. Le nettoyage est excellent donc, y compris dans les angles et le long des plinthes, grâce notamment à sa brosse latérale qui peut se déployer. Voilà pour l’efficacité pure et dure, mais quid de la navigation ? Le robot opère de la manière suivante : il effectue tout d’abord un passage en périphérie des différentes pièces qu’il a discernées avant d’en quadriller la surface. Il s’en sort très bien même si nous avons constaté quelques étrangetés. Il a ainsi laissé de côté de manière systématique un espace d’environ 1 m2 pourtant dégagé, un trou dans une pièce, donc, mais qui sera traité dans un second passage. Notre espace de test affiche une surface de nettoyage de 39 m2 qui a réclamé 42 minutes de travail en moyenne, soit le même temps que le S8 MaxV ultra. Cette mesure est faite en mode SmartPlan, un réglage simple et efficace que nous vous conseillons d’utiliser à moins d’aimer définir précisément chaque paramètre du système. À vous de voir.
Passons à la détection et à l’évitement des obstacles. Là aussi le Qrevo Curv est plutôt doué, mais les petits objets échappent parfois à sa vigilance. Ainsi, le câble de recharge d’un smartphone branché dans une prise basse s’est retrouvé emmêlé dans la brosse centrale alors que cet obstacle ne pose aucune difficulté au Dreame X40 Ultra. Cependant, de par leur conception en deux éléments, cette brosse est très facile à dégager. Le Qrevo Curv vient lécher les plinthes ainsi que les pieds des meubles.
Notre espace de test comporte un seuil de 10 mm environ qui est passé par la plupart des appareils passés entre nos mains. Mais c’est souvent au prix de plus plusieurs tentatives avec parfois des modèles qui rusent en abordant l’obstacle de biais. Avec sa technologie particulière, notre cobaye du jour franchit le seuil comme si de rien n’était ou presque. Il est alors un peu plus lent, car il va actionner le mécanisme de son châssis AdaptiveLift alors que ses concurrents passent « en force ».
Roborock demeure conservateur en matière de lavage avec une vitesse de rotation qui demeure fixée à 200 tr/minutes. Sans l’aide de détergent, les deux serpillières rotatives affichent une efficacité relative sur les taches les plus grasses et incrustées. Mais si vous venez de renverser votre soda préféré, le Qrevo Curv en viendra à bout sans trop de difficulté. Pour améliorer les choses, il est possible de rajouter le détergent de la marque dans le réservoir d’eau propre. Attention, n’ayez pas la main lourde.
Le silence est d’or
En laissant l’IA décider de la puissance d’aspiration dans un environnement essentiellement constitué de plancher, le Curv se montre particulièrement discret avec un son relativement grave. Nos vieilles oreilles ne seront donc pas dérangées. Évidemment, lorsque son gros moteur d’aspiration accélère la cadence, notamment en traitant des tapis, le volume grimpe, mais nous avons connu bien pire. Nous basculons ensuite en manuel pour opter pour la puissance d’aspiration maximale et là aussi c’est une bonne surprise qui attend nos portugaises : le robot est évidemment bruyant, il sera difficile de télétravailler en sa compagnie, mais ce Roborock se classe une nouvelle parmi les très bons élèves.
La station se montre, de son côté, plutôt bruyante, lorsqu’elle vide le bac à poussières du robot, mais l’opération dure quelques secondes seulement. Le nettoyage des serpillières génère lui aussi un peu de bruit, mais, là aussi, il ne vous faudra le subir qu’une minute. Un bémol cependant, le souffle d’air chaud pour le séchage des serpillières génère, lui, un bruit de fond qui dure plusieurs heures. Les plus sensibles pourront être gênés pour se concentrer.
Une autonomie solide
Les 42 minutes de fonctionnement de l’aspirateur dans notre zone de test ont consommé entre 18 et 21 % de batterie. Cela donne en théorie une autonomie de 200 minutes environ, soit 60 minutes de plus tout de même que Qrevo MaxV, et ce, malgré un moteur beaucoup plus puissant. Le secret ? Le Curv embarque une plus grosse batterie avec une capacité de 6400 mAh contre 5200 mAh pour la plupart des robots aspirateurs du marché. En termes de surface, les 200 m2 sont donc largement à portée de l’appareil. Pour nous, c’est largement suffisant pour le commun des mortels. Bien entendu tous ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. Le temps réel de fonctionnement est inférieur, car le robot conserve toujours une marge pour revenir à sa station. Il faut aussi prendre en compte les réglages d’intensité du nettoyage…
Roborock annonce la présence de la recharge rapide. Ne vous attendez à une recharge en 20 minutes comme les meilleurs smartphones dans l’exercice. Il faut tout de même 3 h 45 pour une pleine charge.
Une station qui fait du bon travail
La station parvient à vider le petit bac à poussière du robot totalement, c’est bien simple, il est quasiment impeccable au bout d’une semaine d’utilisation quotidienne. Il en est presque de même pour le filtre positionné sur le bac. Le sac en tissu malheureusement jetable se manipule facilement, mais quelques particules peuvent s’échapper lorsqu’on le retire. Est-ce qu’il ne serait pas temps d’abandonner le système de sac ? Sachant surtout que la marque y était parvenue sur la station du S5 MaxV ?
Le lavage à l’eau chaude, 75° tout de même, permet de venir à bout de l’essentiel des souillures des deux pads serpillières. La rotation à grande vitesse sur les picots en prime et voilà un dispositif complet qui permet d’espacer un peu les lavages en machine des microfibres. Espacer seulement, car l’opération demeure nécessaire, à une cadence qui dépend forcément de votre situation. Pour notre part, avec des animaux, nous les glissons dans la machine à laver toutes les trois semaines dans un programme à 60°. Rappelons au passage que la microfibre n’apprécie pas au passage le sèche-linge. Le séchage à l’air chaud (45°) évite véritablement l’arrivée d’odeurs désagréables. Pour autant, il faut encore mettre la main à pâte. Tout d’abord, le bac à eau sale doit être très régulièrement lavé à grandes eaux et le passage d’un écouvillon ne fait pas de mal. Les poussières finissent par constituer une sorte de vase qui se dépose au fond du bac. Le tout pouvant franchement puer. De même, la zone qui accueille le robot doit être lavée manuellement, une fois par semaine au moins à notre sens. En effet, là aussi, poussières et poils, merci le chien, s’accumulent au fil du temps et se figent à cause de l’eau. Mais l’opération est très facile et l’opération est très rapide avec l’habitude.
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Fnac1099€
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Boulanger1099€
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RueDuCommerce1499.95€
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Rakuten1857€
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Pixmania FR1905.36€
Le Roborock Qrevo Curv marque une vraie montée en puissance de la série Qrevo et il vient de ce fait brouiller un peu les cartes de l’offre de la marque asiatique. En effet, en termes de fonctionnalités et d’efficacité, il n’a rien à envier aux modèles plus haut de gamme représentés par la série S. Mais cela vaut aussi pour son prix… malheureusement.
Ce robot-aspirateur est un précieux auxiliaire qui va venir vous simplifier la vie avec ses fonctions automatiques qui assurent un fonctionnement autonome. Il assure une aspiration très efficace, y compris dans les angles et le long des plinthes, et un lavage plutôt convaincant. Sa station ultra-complète impressionne avec en prime un design convaincant. Une belle réussite signée Roborock.
- Le design de la station
- Aspiration puissante, y compris sur les tapis à poil court
- Lavage plutôt convaincant
- Station complète et efficace
- Silence de fonctionnement
- Autonomie solide
- Un petit 4x4
- Ne détecte pas toujours les petits obstacles
- Prix élevé
- Pas de bac à détergent
- Charge un peu lente