Salto : la plateforme de SVOD vient de fermer ses portes, adieu le Netflix à la française
Les clients de Salto peuvent encore visionner le contenu du service de SVOD à la française, mais plus personne ne peut désormais s’y abonner. Le message envoyé est clair : la diffusion va cesser dans un mois tout au plus. C’est le clap de fin pour la plateforme de streaming montée par France Télévisions, TF1 et M6.
C’est un bien triste acte de décès qui vous attend sur la page d’accueil de Salto : « il n’est malheureusement plus possible de souscrire à Salto. Merci à tous les abonnés Salto d’avoir partagé avec nous leur envie et leur enthousiasme pour une plateforme de streaming made in France ». Après que deux de ses principaux actionnaires, M6 et TF1, se sont retirés du projet, on ne donnait plus cher de la peau du « Netflix à la française », et il semblerait que le mouvement s’accélère encore plus vite que prévu.
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Salto n’aura pas eu le temps d’atteindre le million d’abonnés, puisqu’il se murmure que le service aura tout de même réussi à convaincre près de 900 000 fidèles. Le compte restera malheureusement bloqué à ce chiffre, puisque le dernier propriétaire du service, France Télévisions n’a pas réussi à trouver de repreneur, ce qui signifie la cessation d’activité. Dans un secteur du streaming saturé ou même Disney+ perd des millions d'abonnés, la tâche de Salto se révélait quasiment insurmontable.
Salto ne prend plus de nouveaux abonnés, la fin est très proche
De l’avis des observateurs, depuis son lancement en octobre 2020, la plateforme aurait accumulé plus de 200 millions € de dettes. Autant dire que concurrencer frontalement les Netflix, Prime Video et autre Disney+ se révèle impossible. Pour rappel, Netflix compte 10 fois d’abonnés dans l’Hexagone et possède un budget de 17 milliards $ quand le « petit poucet » français ne possède que 135 millions €.
Salto se voulait le portail de la production télévisuelle et cinématographique française. C’est ce qui a fait sa force de proposition autant que sa faiblesse. En se refusant trop longtemps à diversifier son offre, le service n’a pas su bouleverser les habitudes de consommation des Français qui ont afflué sur les services concurrents dès le début de l’épidémie de COVID-19, en mars 2020.