Samsung reconnaît sa responsabilité pour le cancer de 240 salariés
Samsung a clôt vendredi 23 novembre le contentieux qui l'oppose depuis 2007 à des familles d'ouvriers sud-coréens qui avaient développé un cancer en travaillant dans des usines de semi-conducteurs. Les ouvriers s'étaient réuni en une association, Sharp, représentant 240 ouvriers et leurs familles. Samsung admet “ne pas avoir géré les risques sanitaires dans [ses] usines de semi-conducteurs et LCD de manière appropriée, et proposera jusqu'à 116 000 € (150 millions de Won) de dédommagement.
Samsung a clôt vendredi 23 novembre 2018 un long contentieux qui a démarré en 2007 avec une association sud-coréenne, Sharps (Soutien pour le droit et la santé des employés de l’industrie de semi-conducteurs, notamment celle de Suwon ouverte en 1983 au sud de Séoul). Sharps représente depuis 2007 des salariés des usines Samsung de semi-conducteurs atteints de cancer et qui se battent, depuis, pour faire reconnaitre la responsabilité de la firme dans leur maladie. Samsung a longtemps refusé de reconnaître toute responsabilité, et n'a jamais révélé le nom des produits chimiques employés dans ses usines ce qui empêche toute étude indépendante.
Samsung va dédommager des ex-salariés et leurs familles pour des cancers
En 2015, néanmoins, Samsung avait créé un fonds de recherche et de dédommagement sans directement reconnaitre sans responsabilité. Mais ce vendredi, Hwang Sang-ki, le président de Sharps, et Kim Ki-nam, le vice-président du groupe, ont signé un accord officiel de dédommagement. Kim Ki-nam a par ailleurs déclaré selon Le Parisien : “Nous présentons nos excuses sincères aux employés qui ont souffert de ces maladies ainsi qu’à leur famille […] Nous n’avons pas géré de manière appropriée les risques sanitaires dans nos usines de semi-conducteurs et de LCD”.
Les 160 salariés victimes et les familles des 80 salariés décédés représentés par Sharps sont éligibles à une somme de dédommagement pouvant aller jusqu'à 150 millions de Won soit environ 116000 €. Fortune cite la réaction de Hwang Sang-gi, qui est aussi le père d'une ouvrière décédée d'une leucémie en 2007 a ainsi estimé que “les excuses n'étaient honnêtement pas suffisantes pour les familles de victimes mais nous allons les accepter […] aucune excuse ne suffira jamais à panser les insultes, la souffrances des blessures industrielles et la souffrance de perdre quelqu'un de sa famille”.
Le Figaro précise que la compensation prévue par Samsung ne sera versée que sous certaines conditions. Elle couvre 16 types de cancers, maladies rares, fausses couches et maladies congénitales dont sont victimes les enfants de salariés – salariés qui doivent avoir avoir travaillé au moins un an dans des usines de la firme à partir de 1984.
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