Samsung veut fabriquer des puces pour smartphones en 1,4 nm dès 2027
Si la plupart des puces haut de gamme de nos smartphones d’aujourd’hui sont gravées en 4 ou 5 nm par TSMC et Samsung, ce dernier vise déjà beaucoup plus loin, en annonçant le lancement de la production de puces en 1,4 nm.
Samsung Electronics, leader mondial de la technologie avancée des semi-conducteurs, a annoncé hier une stratégie commerciale renforcée pour son activité de fonderie avec l'introduction de technologies de pointe lors de son événement annuel Samsung Foundry Forum. Après avoir lancé la production des premières puces gravées en 3 nm au monde l’été dernier, puis avoir présenté un premier exemplaire, le géant coréen entend bien graver des puces de plus en plus finement au cours des prochaines années.
En effet, la société a déclaré que son activité de fabrication de puces sous contrat commencera à produire des puces en 2 nanomètres d'ici 2025, avant de passer à un processus (SF1.4) de 1,4 nanomètre deux ans plus tard, en 2027. Son concurrent principal TSMC entend lui aussi passer à un processus de 2 nm d’ici 2025, mais n’a annoncé aucun plan pour plus tard. On imagine cependant que le géant taiwanais prépare lui aussi une gravure aussi fine d’ici la fin de la décennie.
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Les smartphones pourraient bien devenir encore plus économes en énergie
Les progrès réalisés dans la fabrication des puces sont généralement mesurés en nanomètres, une mesure qui désigne la taille des minuscules transistors qui équipent les puces. Plus le chiffre est bas, plus les transistors sont petits, ce qui signifie qu'un plus grand nombre d'entre eux peuvent être compactés sur une seule puce.
Un grand nombre de transistors rend évidemment les puces de plus en plus puissantes, mais celles-ci deviennent également de plus en plus efficaces énergétiquement. Lors de la présentation de sa gravure en 3 nm (SF3E), Samsung a par exemple déclaré qu’il s’attendait à terme à ce qu’elle réduise la consommation d’énergie des puces de 35 %, tout en augmentant les performances de 35 %.
Ces puces devraient arriver en premier dans nos smartphones, avant que d’autres secteurs les utilisent dans des PC, des voitures, des modems, des data centers ou encore des objets connectés. Grâce aux gravures de plus en plus fines, l’autonomie de nos smartphones pourrait bien augmenter en flèche au cours des prochaines années. On s’attend d’ailleurs à ce que le prochain Snapdragon 8 Gen 2 qui sera présenté par Qualcomm mi-novembre soit un exemple en matière d’efficacité énergétique.
Source : Samsung