Google Maps, Waze et Coyote ne pourront plus signaler des contrôles de police à partir de juillet 2018
Mise à jour du vendredi 22 juin 2018 : le décret qui va interdir à Google Maps, Waze, Coyote et d'autres applications de GPS de vous signaler des contrôles de police entrera en vigueur à partir du mois de juillet 2018, expliquent nos confrères du Parisien. Pour la petite histoire, ce décret a été baptisé Harry Potter en référence à la fameuse cape d'invisibilité et permettra donc aux forces de l'ordre de passer inaperçu.
Google Maps, Waze, Coyote et les autres applications de GPS ne pourront plus vous signaler certains contrôles de police sur les routes. Dans le cadre d'opérations de sécurité routière, les forces de l'ordre pourront en effet exiger des éditeurs des applications GPS qu'ils suspendent temporairement certains signalements dans des zones limitées. Les contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants seront particulièrement concernées. Mais aussi les actions de lutte contre le terrorisme et la criminalité, sous toutes ses formes. Une mesure que le gouvernement prévoit de déployer d'ici la fin de l'année.
Google Maps, Waze, Coyote et d'autres applications GPS sont visées par le nouveau projet de sécurité routière du gouvernement. Ces applications ne pourront plus signaler, à la demande des forces de l'ordre, la présence de certains contrôles de police. Le CISR, Comité interministériel de la sécurité routière, a publié un projet intitulé Sauvons plus de vies sur nos routes. Son objectif, en 18 mesures, est de réduire la mortalité sur les routes françaises. L'une d'entre elles concerne donc les applications GPS.
Bientôt, les forces de l'ordre pourront contraindre Waze, Coyote et leurs concurrents à suspendre temporairement la localisation des contrôles. Pour ce faire, elles leur communiqueront le périmètre des zones pour lesquelles les applications ne pourront pas relayer de signalements. Un dispositif qui pourra aussi être mis en place lors d'opérations de lutte contre le terrorisme et la criminalité. La Dépêche signale que le signalement des contrôles de vitesse pourra toujours se faire. Ils sont considérés comme ayant une bonne influence sur la conduite des usagers, qui seraient ainsi incités à ralentir.
Google Maps, Waze, Coyote et les autres applications GPS devront suspendre certains signalements de contrôles de police
La mesure fait écho au projet de décret d'avril 2017. Le ministère de l’Intérieur avait alors transmis à la Commission européenne le texte pour demander l'interdiction des applications anti-radars au nom de la lutte anti-terroriste. Techniquement il n'est déjà plus possible de signaler précisément les radars sur Waze. Mais les utilisateurs de l'application contournent cette interdiction en utilisant les signalements de zones de danger.
Pourrait également être concerné Google Maps, qui permettra bientôt de localiser la position des radars et de prévenir des contrôles. Les utilisateurs pourront prochainement signaler accidents de la route, radars automatiques et contrôles de vitesse via l'application. On ne sait pas encore comment elle va s'adapter à la loi française, certainement avec un système similaire à celui de Waze.
Depuis 2014, la mortalité sur les routes est de nouveau en augmentation. Ainsi, en 2016, on dénombrait 9 morts et 65 blessés graves par jour. Malheureusement, l'année 2017 confirme cette tendance. La vitesse reste la première cause des accidents mortels (31 %). Mais, en 2016, 29 % des accidents mortels avaient pour origine l'alcool au volant et environ 22 % étaient liés à l'usage de stupéfiants. Selon le rapport du CISR, “le signalement de la position des forces de l'ordre nuit à l'efficacité des contrôles visant à interpeller les auteurs de comportements à risque“.