La France n’est pas connue pour sa facilité administrative. Mais le gouvernement travaille sur certaines simplifications. Les services bancaires pourraient en bénéficier dès l’année prochaine, avec, par exemple, l’ouverture d’un compte à l’aide d’un selfie ou d’un appel visio.

Les technologies avancent, mais les procédures administratives ne suivent pas. Alors qu’il est aujourd’hui très facile de confirmer son identité grâce à des capteurs biométriques intégrés dans nos smartphones (lecteur d’empreinte digitale, reconnaissance faciale), certaines démarches sont encore très fastidieuses.

Une démarche aujourd'hui désuète

Prenez l’exemple de la banque. Il existe aujourd’hui des services totalement dématérialisés qui fonctionnent sur un site Web, une application ou un service téléphonique à distance. En France, que ce soit pour ouvrir un compte avec ses banques ou dans une agence plus traditionnelle, la démarche est identique : pièce d’identité, justificatif de domicile et signatures du titulaire sont obligatoires. Et la procédure prend, au mieux, 24 heures. Une situation dont se plaignent les banques en ligne françaises qui doivent subir la concurrence européenne, comme le service allemand Revolut qui a obtenu son agrément européen il y a un an.

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Une situation que certains jugent dépassée, notamment chez les banques en ligne. Mais le gouvernement planche sur la simplification de cette procédure, à en croire un article paru dans le quotidien Les Échos. Deux allègements sont étudiés : la suppression de l’obligation de fournir un justificatif de domicile (puisque les relevés bancaires ne sont plus envoyés par courrier, mais sont maintenant dématérialisés) et l’identification numérique du client.

Ouvrir un compte avec un selfie ou un appel visio

Dans ce dernier cas, l’autorité française pourrait s’inspirer de deux modèles déjà en fonctionnement chez nos voisins britanniques et allemands. Les premiers ont mis en place l’ouverture de compte à distance grâce à un appel visio et une pièce d’identité. Les seconds ont développé un système basé sur un simple selfie. D’autres modèles, tout autant autorisés par la réglementation européenne, existent. Mais ce sont les deux voies privilégiées par la France.

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Reste à choisir l’une des deux et à l’adapter à la loi française, notamment la cinquième directive sur la lutte antiblanchiment, dont l’écriture sera finalisée en janvier 2020. Les groupes de travail concernés expliquent que les technologies de reconnaissance à distance sont aujourd’hui assez précises pour garantir une protection contre la fraude. Reste à définir quelle technologie sera utilisée pour confirmer l’identité d’une personne souhaitant ouvrir un compte et à la standardiser pour qu’elle soit uniformément utilisée par les banques françaises.

Source : Les Echos