SFR : Le directeur de l’information mis en examen pour avoir qualifié Free de “coucou”
Suite à sa convocation en Mai dernier par la police judiciaire , le directeur de l'information d'SFR Nicolas Chatin annonce sur son compte Twitter sa mise en examen pour “injures envers particulier” . La plainte déposée provient de Free, décidément susceptible.
En Novembre 2013, Free adressait une circulaire à SFR, Bouygues, l’Arcep et l’Autorité de la Concurrence. Dans cette lettre, l'opérateur réclamait de ne pas être exclu de l'accord de mutualisation conclu entre SFR et Bouygues.
En réaction, Nicolas Chatin avait exprimé le fond de sa pensée sur son compte Twitter personnel : “Quand le coucou se pose en Caliméro” . L'insulte est légère, les conséquences beaucoup moins. Le 22 Mai, le directeur de l'information apprenait à ses followers avoir été convoqué par la police judiciaire.
Quand le coucou se pose en calimero @LesEchos: EXCLUSIF #Free s’invite dans le partage de réseaux #Bouygues–#SFR http://t.co/mpls081IN1”— Nicolas Chatin (@nicolaschatin) 27 Novembre 2013
L'affaire vient de prendre un nouveau tournant, puisque Nicolas Chatin annonçait vendredi sa “mise en examen automatique pour injures envers particulier” . Selon l’article 29 de la loi de 1881, l’injure est une “expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait” . Une infraction qui peut coûter à Nicolas Chatin jusqu'à 12 000 euros d'amende.
Et hop, mis en examen automatiquement pour “injures envers particulier”. merci Free. — Nicolas Chatin (@nicolaschatin) 25 Juillet 2014
“Merci Free” ponctue le cadre, visiblement scandalisé par les méthodes de la firme de Xavier Niel. Ce n'est pas la première fois que Free monte en justice sur un outrage mineur. En 2010, Free avait attaqué Bouygues qui l'avait lui aussi comparé à un coucou en déclarant :
“Free est bien plus profitable que Bouygues Telecom. Si l'on veut plus de concurrence et faire baisser les prix pour le consommateur, Free serait donc déjà bien inspiré de réduire un peu ses marges sur l'ADSL avant de penser à venir sur le mobile. Et déployer un réseau 3G pour un milliard d'euros, comme l'affirme Free, me paraît impossible, sauf à faire le coucou sur le réseau des opérateurs en place”
La firme avait du verser 1 euro de dommages et intérêts. Espérons que la peine attribuée à Nicolas Chatin soit également symbolique. Alors que les deux concurrents sont en retard sur la 4G, ce n'est décidément pas la joie chez SFR en ce moment.